Octobre 2018

Pour tous les couples qui espèrent accueillir un enfant, ceux qui ont accepté l’idée de ne pas en avoir, pour tous les couples en démarche d’adoption, pour tous ceux qui vivent une grossesse difficile…

« Courage, Calme, Confiance »
(devise empruntée au sanctuaire de Pellevoisin)

Au nom du Père et du Fils et Saint-Esprit. Amen.

Prions en ce jour avec :

Notre-Dame-des-Douleurs

 Stabat_Mater

Vénérée le 15 septembre

Stabat Mater, Attribuée au franciscain italien Jacopone da Todi (13ème siècle)

Debout, la Mère des douleurs,

Près de la croix était en larmes,
Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son âme gémissante,
Toute triste et toute dolente,
Un glaive transperça.

Qu’elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils de Dieu !(…)

Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Seigneur
Endurer si grand supplice ?

Qui pourrait dans l’indifférence
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ? (…)

Elle vit l’Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l’esprit.

Ô Mère, source de tendresse,
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.

Fais que mon âme soit de feu
Dans l’amour du Seigneur mon Dieu :
Que je Lui plaise avec toi.

Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies de Jésus crucifié
En mon cœur très fortement. (…)

Fais que Ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l’ivresse
Du Sang versé par ton Fils.

La Fécondité


La prophétie de Syméon sur l’Enfant Jésus.

« Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère: « Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël; il doit être un signe en butte à la contradiction, – et toi-même, une épée te transpercera l’âme! afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs. » »

« Combien la vie serait-elle plus malheureuse, si chacun connaissait les maux qui l’affligeront dans l’avenir. « Infortuné, dit Sénèque, celui auquel pareil sort serait réservé ! » Le Seigneur a la bonté de nous cacher les croix qui nous attendent, afin, puisque nous pouvons les porter, que nous ne les portions du moins qu’une fois. Mais il n’eut point cette compassion pour Marie, qui, étant destinée à être la Reine de douleurs et toute semblable à son Fils, eut continuellement devant les yeux et souffrit sans cesse toutes les peines qui l’attendaient, c’est-à-dire, celles de la Passion et de la mort de son cher Jésus. Dans le temple, saint Siméon, après avoir reçu le divin enfant dans ses bras, lui prédit que son Fils serait l’objet des contradictions et des persécutions des hommes, et qu’un glaive de douleur percerait son cœur maternel. (Luc I)

La Vierge dit à sainte Mechtilde qu’à cette prophétie de saint Siméon, toute sa joie se changea en tristesse. […] Elle connut qu’il devait être contredit, et contredit en tout. Contredit dans sa doctrine, puisqu’au lieu d’être cru, il devait être regardé comme un blasphémateur pour s’être déclaré Fils de Dieu, comme l’impie Caïphe le lui dit (Jean 9, 22). Contredit en fait d’estime, puisque, noble d’origine et de race royale, on le méprisa comme s’il eût été de vile extraction (Matth. 13, 45 – Marc 6, 3) ; il était la sagesse même et on le traita d’ignorant (Jean 7, 15), de faux prophète (Luc 22, 64), d’insensé (Jean 10, 20), de buveur, de gourmand, d’ami de gens de mauvaise vie (Luc 7, 34), de magicien (Matth. 9, 34), d’hérétique et de démoniaque (Jean 8, 48). En un mot, Jésus fut regardé comme un scélérat si notoire qu’il n’y avait pas besoin de procès pour le condamner, comme les Juifs le dirent à Pilate (Jean 18, 30). […] Contredit enfin et persécuté dans son corps et dans sa vie, puisqu’il suffit de dire qu’il fut meurtri dans tous ses membres, les mains, les pieds, le visage, la tête et tout le corps, jusqu’à mourir de douleur, et honteusement attaché à un infâme gibet ».

Par votre intercession, Notre Dame-des-Douleurs, gardez nos cœurs brûlants d’amour pour le Christ afin que notre mariage porte du fruit et augmente en nous la capacité d’aimer.

Je vous salue Marie ×3

 

La Famille


La fuite de la Sainte Famille en l’Égypte. (Mat, 2, 13-21)

« Après leur départ [des Mages], voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fais en Égypte; et restes-y jusqu’à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » (Mt 2, 13)

« Hérode, ayant appris que le Messie attendu était né, eut la crainte qu’il ne lui enlevât le trône. L’impie espérait apprendre des saints Mages où le royal enfant était venu au monde, afin de lui ôter la vie ; mais, se voyant trompé par les Mages, il ordonna la mort de tous les nouveaux-nés qui se trouvaient alors aux environs de Bethléem. L’ange apparut en songe à saint Joseph, et lui commanda de fuir en Égypte (Matth. 2). […] « O Dieu, dit alors Marie, selon le Bienheureux Albert le Grand, il faut donc qu’il fuie les hommes, celui qui est venu pour sauver les hommes ! » Cette Mère affligée connut alors que la prophétie de saint Siméon sur le sort de son Fils commençait à se vérifier en voyant qu’à peine né, il était poursuivi à mort. Quelle peine dut pénétrer le cœur de Marie, quand on lui intima ce dur exil, ainsi qu’à son Fils ?

On présume aisément tout ce que Marie souffrit dans ce voyage. La route était bien longue pour arriver en Égypte ; les auteurs lui donnent ordinairement près de deux cents lieues, en sorte que le trajet dura au moins trente jours. Cette route, d’ailleurs, telle que la décrit saint Bonaventure, était rude, mal connue, coupée par des bois, et peu fréquentée. C’était l’hiver, et il leur fallut, battus par la neige, les pluies et les vents, se tirer d’un chemin rompu ça et là et fangeux. […] Ils habitèrent en Égypte (jusqu’à l’âge des sept ans de Jésus) […]. Ils y furent condamnés à une pauvreté extrême, comme l’assurent saint Antonin, saint Thomas, etc. Ils étaient étrangers, inconnus, sans revenus, sans argent, sans parents, à peine parvenaient-ils à se nourrir par leur travail. […] Le spectacle de Jésus et de Marie ainsi condamnés à la fuite dans le pèlerinage de ce monde, nous enseigne à vivre aussi sur cette terre en pèlerins, sans nous attacher aux biens que le monde nous présente, et qu’il faudra quitter bientôt pour passer à l’éternité (Hebr. 13, 14). Il nous enseigne, en outre, à embrasser les croix, parce qu’on ne peut vivre en ce monde sans croix. (…) Pour moins souffrir en cette vie, il faut prendre avec soi Jésus et Marie. Celui qui porte avec amour dans son coeur ce Fils et cette Mère, se rend toutes les peines légères, douces et agréables ».

Par votre intercession, Notre Dame-des-Douleurs,que le Bon Dieu garde notre couple solidement uni grâce à la prière et à l’espérance.

Je vous salue Marie ×3

 

La confiance en Dieu


La disparition de Jésus pendant trois jours au temple. (Lc, 2, 41-51)

« Saint Luc rapporte, chapitre 2, que la bienheureuse Vierge, ayant coutume d’aller chaque année visiter le temple à la solennité de Pâque, avec Joseph son époux et l’enfant Jésus, s’y rendit de même lorsque son Fils eut atteint douze ans ; mais, Jésus étant resté à Jérusalem, elle ne s’en aperçut point, croyant qu’il s’en était retourné dans la compagnie des autres. Arrivée à Nazareth, elle demanda son Fils ; ne le trouvant pas, elle revint aussitôt à Jérusalem pour le chercher et ne le rencontra qu’au bout de trois jours. Songeons à l’inquiétude qui tourmenta cette Mère affligée durant ces trois jours, où elle s’informait de son Fils, sans en recevoir de nouvelles. […]

Non seulement cette douleur fut l’une des plus vives que Marie éprouva dans sa vie, mais elle fut plus grande, plus amère que toutes les autres, et non sans motif. D’abord, Marie dans ses autres douleurs eut Jésus avec elle, […] ; dans cette douleur, au contraire, elle souffrit loin de Jésus, sans savoir où il était. […] Origène assure, qu’à raison de l’amour que cette sainte Mère portait à son Fils, elle souffrit plus en perdant ainsi Jésus, qu’aucun martyr n’a souffert à sa mort. […]

En second lieu, dans les autres douleurs, Marie en comprenait la raison et la fin, qui étaient la rédemption du monde et la volonté de Dieu ; mais dans celle-ci elle ignorait pourquoi son Fils s’était éloigné. Cette Mère de douleurs se désolait du départ de Jésus, parce que son humilité, dit Lansperge, lui faisait croire qu’elle était indigne de demeurer auprès de lui pour l’assister sur cette terre et avoir soin d’un si grand trésor. […] Et assurément il n’y a pas de plus grande peine pour une âme qui aime Dieu que la crainte de lui avoir déplu. C’est pourquoi Marie ne gémit dans aucune douleur comme dans celle-ci, où elle se plaignit amoureusement à l’enfant Jésus, après son retour (Lc. 2). Elle n’entendait pas réprimander Jésus, comme les hérétiques l’ont prétendu avec blasphème, elle voulait seulement lui découvrir la douleur qu’elle avait ressentie loin de lui, par l’amour qu’elle lui portait. […] Cette douleur de Marie doit servir surtout à rassurer les âmes qui se désolent de ne plus jouir, comme elles en jouissaient autrefois, de la douce présence du Seigneur. Qu’elles pleurent, mais qu’elles pleurent en paix, comme Marie pleura l’absence de son Fils, et qu’elles ne craignent point d’avoir perdu sa divine grâce. […] Le Seigneur, en s’éloignant des yeux d’une âme qui l’aime, ne s’éloigne pas pourtant de son cœur. Il ne se cache souvent que pour se faire chercher avec plus de désir et d’amour. Mais celui qui veut trouver Jésus doit le chercher, non parmi les délices et les plaisirs du monde, mais parmi les croix et les mortifications, à l’exemple de Marie ».

Par votre intercession, Notre Dame-des-Douleurs, que nos craintes soient balayées afin de nous abandonner totalement au Christ Jésus.

Je vous salue Marie ×3

 

La Foi


La rencontre de Marie et Jésus sur la via crucis. (Lc, 23, 27-31)

« Quelle mère aima jamais son fils, autant que Marie aima son cher Jésus ? […] De quelles flammes n’embrasa-t-il pas le cœur pur de sa sainte Mère ? En un mot, dit la bienheureuse Vierge à sainte Brigitte, « l’amour avait réuni leurs cœurs ». Ce mélange de servante et de Mère, de Fils et de Dieu, forma dans l’âme de Marie un incendie composé de mille incendies. Mais […] plus la divine Mère avait de tendresse pour Jésus, plus elle eut de douleur à le voir souffrir, surtout lorsqu’elle rencontra son Fils qui, déjà condamné à mort, se rendait avec sa croix au lieu du supplice. C’est là le quatrième glaive de douleur que nous considérerons.

La Bienheureuse Vierge révéla à sainte Brigitte qu’aux approches de la Passion du Seigneur, « ses yeux étaient toujours remplis de larmes, en songeant au Fils bien-aimé qu’elle allait perdre sur cette terre ; elle ajouta qu’une sueur froide inondait ses membres, par la crainte qu’elle ressentait de ce prochain spectacle de douleur » (l. 1, ch. 10). Enfin le jour marqué se leva ; Jésus vint et prit, en pleurant, congé de sa Mère pour aller à la mort. Saint Bonaventure, méditant sur la nuit que passa la Vierge, dit qu’elle fut sans sommeil. […] Marie partit avec saint Jean, et le sang dont elle rencontra les traces, « lui apprit que son Fils était déjà passé » comme elle le révéla à sainte Brigitte (l. 4, ch. 77). Saint Bonaventure dit que cette Mère affligée, prenant alors un détour qui abrégeait son chemin, se plaça dans un endroit de la voie douloureuse où Jésus allait venir. Arrivée là, combien Marie ne dut-elle pas entendre proférer, par les Juifs qui la connaissaient, d’injures contre son cher Fils, et peut-être aussi contre elle-même ! […] elle lève les yeux et aperçoit un jeune homme tout couvert de sang et de plaies de la tête aux pieds, couronné d’un faisceau d’épines, une croix pesante sur ses épaules ; elle regarde, et ne le reconnaît presque pas, comme Isaïe l’avait prédit (chap. 53), car les blessures, les meurtrissures, le sang figé sur ses traits le rendent si semblable à un lépreux, qu’on ne peut plus le reconnaître. Cependant, l’amour le révèle à Marie, et dès qu’elle l’eut reconnu, demande saint Pierre d’Alcantara dans ses méditations, quels furent l’amour et la crainte qui remplirent son cœur maternel ! […] Ils se regardent enfin ; le Fils, écartant de ses yeux un grumeau de sang, regarde sa Mère, et la Mère regarde son Fils. Regards douloureux, qui, comme autant de flèches, traversèrent alors ces deux belles âmes si tendrement unies. (…) elle ne mourut point, parce que Dieu la réservait à une plus grande douleur ; mais, si elle ne mourut pas, elle ressentit du moins un tourment capable de lui donner mille morts.[…]Compatissons donc à ses douleurs, et tâchons d’accompagner le Fils et la Mère, en portant avec patience les croix que le Seigneur nous enverra ».

Par votre intercession, Notre Dame-des-Douleurs, que nous maintenions fermement en nous un grand désir de sainteté malgré nos imperfections et nos faiblesses.

Je vous salue Marie ×3

 

L’ouverture aux autres


Jn, 19, 25-27 : Marie contemplant la souffrance et le décès de Jésus sur la Croix.

Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : «Femme, voici ton fils. ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui”.

« Dès que notre Rédempteur, épuisé de tortures, fut arrivé sur la colline, les bourreaux le dépouillèrent de ses vêtements, traversèrent ses mains et ses pieds sacrés avec des clous, et le fixèrent à la croix. Après l’avoir crucifié, ils l’élevèrent, assujettirent l’instrument fatal, et l’y laissèrent mourir. Les bourreaux l’abandonnèrent, mais Marie ne le quitta point. (…) Voici en quels termes Marie dépeignait à sainte Brigitte l’état où elle vit ce Fils sur la croix :  » Mon cher Jésus était étendu, épuisé de tourments et à l’agonie ; ses yeux, enfoncés dans sa tête, étaient à moitié fermés et éteints ; ses lèvres pendantes, sa bouche ouverte, ses joues décharnées et appliquées contre les dents, ses traits tirés, le nez amaigri, le visage triste ; sa tête retombait sur sa poitrine, ses cheveux étaient noirs de sang, son ventre rentré dans les reins, ses bras et ses jambes raides et glacés, tout le reste de son corps couvert de plaies  » (Révélations, livre 1, ch. 10 ; livre 4, ch. 70).

Toutes les peines de Jésus étaient autant de peines pour Marie. Celui qui se serait alors trouvé sur le Calvaire, dit saint Jean Chrysostome, y aurait voeu deux autels où se consommaient deux grands sacrifices : l’un dans le corps de Jésus, l’autre dans le coeur de Marie. […]. En effet, ajoute saint Bernard, ce que les clous opéraient dans le corps de Jésus, l’amour le causait dans le coeur de Marie. […] Jusque sur la croix, les uns le blasphémaient (Mth. 27), les autres se moquaient de lui. La Sainte Vierge déclara à sainte Brigitte :  » J’ai entendu dire de mon Fils par les uns qu’il était voleur, par les autres un imposteur, par d’autres encore que nul n’avait autant que lui mérité la mort ; et toutes ces paroles étaient pour moi de nouveaux glaives de douleur.  » (l. 4, ch. 70) Mais, ce qui accrut considérablement la douleur de Marie, dans sa compassion pour son Fils, ce fut de l’entendre se plaindre sur la croix de ce que le Père éternel l’avait abandonné (Mth. 27, 26). « Plainte, dit la divine Mère à sainte Brigitte, qu’elle ne put jamais oublier de toute sa vie ». Cette Mère affligée voyait son Jésus accablé de tous côtés ; elle voulait le soulager, sans le pouvoir. […] Saint Bernard, en parlant de la présence de Marie à la mort de son Fils, dit qu’elle vivait en mourant, sans pouvoir mourir. […] La seule chose qui put la consoler fut de savoir que ses douleurs nous ouvraient la porte du salut éternel, comme Jésus le révéla à sainte Brigitte (l. 1, ch. 32). En effet, ce furent les dernières paroles avec lesquelles Jésus prit congé de sa Mère en mourant ; il nous déclara que ses enfants dans la personne de Jean (Jn, ch. 19). Et dès lors Marie commença à remplir envers nous cet office de bonne Mère, puisque, comme l’atteste saint Pierre Damien, c’est par ses prières que se convertit et se sauva le bon larron, qui, au rapport de certains auteurs, avait rendu service à la sainte Famille à l’époque de la fuite en Égypte. Cet office, la Bienheureuse Vierge a toujours continué et continuera à la remplir ».

Par votre intercession, Notre Dame-des-Douleurs, nous confions nos amis, famille et connaissances qui attendent la vie. Que l’Esprit-Saint anime en nous douceur et bonté, écoute et présence dans notre amitié pour chacun d’eux.

Je vous salue Marie ×3

 

L’engagement dans la société


Mat, 27, 57-59 : Marie accueille son fils mort dans ses bras lors de la Descente de croix.

« Marie, qui pleurait la mort de son Fils, […] vit un soldat lever sa lance avec impétuosité, et en percer le côté de Jésus (Jn. 19). A ce coup de lance, la croix fut ébranlée et le cœur de Jésus divisé en deux parts, comme sainte Brigitte le connut par révélation (livre 2, ch. 31). Il en sortit du sang et de l’eau, car il ne restait plus que quelques gouttes de sang, et le Sauveur voulut encore le répandre, pour nous faire comprendre qu’il n’en avait plus à nous donner. L’injure de ce coup de lance s’adressa à Jésus, mais la douleur affligea Marie, dit le pieux Lansperge. Les saints Pères prétendent que ce fut là proprement le glaive prédit à la Vierge par saint Siméon ; glaive, non de fer, mais de douleur, qui perça son âme bénie dans le cœur de Jésus où elle ne cessait d’habiter.

[…] La sainte Vierge révéla à sainte Brigitte que son Fils étant descendu de la croix, elle lui ferma les yeux, mais qu’elle ne put plier ses bras, Jésus-Christ indiquant par là que ses bras restaient ouverts pour recevoir tous les pécheurs repentants qui se tourneraient vers lui. « O monde, continua Marie, ô monde, maintenant que mon Fils est mort pour vous sauver, le temps de la crainte est passé, celui de l’amour commence ; il est temps d’aimer celui qui, pour vous prouver son amour, a voulu tant souffrir. Si mon Fils, conclut Marie, a voulu que son côté fût ouvert pour vous donner son cœur, il est juste, ô homme, que vous lui donniez le vôtre » ».

Par votre intercession, Notre Dame-des-Douleurs, nous vous confions toutes les lois et les idées du monde qui blessent la dignité que Dieu nous a donnée (Avortement,GPA, euthanasie, etc.).

Je vous salue Marie ×3

 

Frères et sœurs dans le Christ


Marie abandonne le corps de son fils lors de la mise au tombeau. (Jn, 19, 40-42)

« La pensée qu’elle ne le reverra jamais plus est une douleur qui surpasse toutes les autres douleurs. Tel est le dernier glaive que nous avons à considérer aujourd’hui, et qui perça Marie quand, après avoir assisté son fils sur la croix, après l’avoir embrassé lorsqu’on l’en descendit, il lui fallut enfin le laisser dans le sépulcre, pour ne plus jouir de son aimable présence.

Au Calvaire, Marie se consumait de douleur en embrassant son Fils ; mais les saints disciples, craignant que cette pauvre Mère n’expirât de chagrin, se hâtèrent de l’éloigner de son sein pour l’ensevelir. Faisant une respectueuse violence à Marie, ils l’enlevèrent de ses bras, puis l’embaumant avec des aromates, ils l’enveloppèrent dans un linceul où le Seigneur laissa au monde l’impression de son visage, comme on le voit aujourd’hui à Turin. On le conduit au tombeau, le triste cortège s’avance, les disciples portent le corps sur les épaules, un groupe d’anges venus du ciel l’accompagnent, les saintes femmes se placent à la suite, et au milieu d’elles la Mère de douleurs marche au lieu de la sépulture. Arrivée à ce lieu, combien Marie s’y serait volontiers ensevelie vivant avec son Fils. […] Enfin les disciples prirent la pierre, et enfermèrent dans le saint sépulcre le corps de Jésus, « trésor tel qu’il n’y en a point de plus grand dans le Ciel ni sur la terre. Là où est votre cœur, là est votre trésor  » (Lc. 12, 34) ».

Je vous salue Marie ×3

Prière à Notre Dame

Prière du Père Léonce de Grandmaison


Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un coeur d’enfant,
pur et transparent comme une source ;
Obtenez-moi un coeur simple, qui ne savoure pas les tristesses,
Un coeur magnifique à se donner, tendre à la compassion,
un coeur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.
Faites-moi un coeur doux et humble, aimant sans demander de retour,
joyeux de s’effacer dans un autre Coeur, devant votre divin Fils.
Un coeur grand et indomptable,
qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse,
Un coeur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ,
blessé de son Amour, et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel.
Amen

Bibliographie :

Toutes les méditations sont de saint Alphonse de Liguori, docteur de l’Eglise :

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Ligori/Marie/vertus_marie.htm#Douleur1