Septembre 2020
Au nom du Père et du Fils et Saint-Esprit. Amen.
Seigneur Dieu, avec la Vierge Marie et les saints anges gardiens, nous vous confions (prénoms du couple).
Notre Père, qui es aux cieux…
Prions en ce jour avec :
Les Dons et Fruits de l’Esprit-Saint
Solennité de la Pentecôte le 50ème jour après Pâques
Le don de la Sagesse
La Sagesse est un don par lequel, élevant notre esprit au-dessus des choses terrestres et fragiles, nous contemplons les choses éternelles, c’est-à-dire la Vérité qui est Dieu, en qui nous nous complaisons et que nous aimons comme notre souverain Bien.
C’est la capacité de goûter les choses de Dieu.
Le mot « sagesse » est à prendre dans son sens étymologique : « sapere » c’est trouver du goût, savoir apprécier (une bonne table, un beau paysage, une œuvre d’art…) Celui qui reçoit peu à peu ce don de sagesse trouve du goût et de la saveur à lire par exemple une page d’Evangile, à se recueillir quelques instants dans une église, ou chez lui, et même durant un transport en commun. Pour tout résumer, c’est prendre le temps et les moyens d’apprécier les choses de Dieu qui viennent de Dieu ou me renvoient à Dieu. Le Saint Esprit nous fait goûter les choses de Dieu qui nous font du bien. Quand on va trop vite d’une chose à l’autre, on risque bien de passer à côté de cette Sagesse. Ainsi quand vous entrez dans une chapelle, prenez le temps de déposer sur l’autel vos craintes, vos inquiétudes. Vous avez la tête pleine de bruit : asseyez-vous et fermez les yeux quelques instants pour déposer vos soucis. Puis rappelez-vous et goûtez par exemple votre dernière communion, votre dernière confession, votre dernier temps fort avec Dieu. Ou bien reprenez un passage d’Evangile, un refrain, une parole ou un geste, qui vous ont marqué : GOUTEZ. Cela compensera bien des laideurs, bien des fatigues. Goûtez le positif, car il est toujours chemin vers Dieu.
L’esprit de Sagesse, c’est donc une saveur intérieure et un goût très suave. Aussi le Psalmiste en parle-t-il ainsi : « Goûtez et voyez que le Seigneur est doux » (Ps 33,9). Et ailleurs « Livrez-vous au loisir et voyez » (Ps 14,11). Et encore : « Approchez-vous de lui, et soyez illuminés » (Ps 36,6). Par ce goût extérieur de la sagesse divine, nous savourons à l’avance, quelque chose des réalités divines, nous contemplons combien il est agréable d’être au milieu des chœurs des anges, où rien ne pourra se trouver de déplaisant, où rien ne pourra manquer de ce qui peut plaire. Cette grâce se rapporte à cette béatitude véritable, dont le Seigneur a dit : « Bienheureux ceux qui sont pacifiques, parce qu’ils seront appelés enfants de Dieu » (Mt 5,9). Effectivement, ceux qui ont l’esprit calme et serein, goûtent plus doucement et voient plus clairement. Car, plus un homme est sage, plus il se montre sage. D’où cette parole de Salomon : « La doctrine de l’homme se reconnaît à la patience. » Ailleurs, il est dit de ceux qui sont dans ce cas : « une grande paix est réservée à ceux qui aiment votre loi, et il n’y a pas de scandale pour eux » (Ps 98,165)
La Sagesse révèle à l’âme la saveur de Dieu.
C’est Lui qui nous a envoyé l’Esprit pour nous sanctifier et nous ramener à Lui, en sorte que l’opération la plus élevée de ce divin Esprit est de procurer notre union avec celui qui, étant Dieu, s’est fait chair et s’est rendu pour nous obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la croix (Ph 2,8).
Par les mystères accomplis dans son humanité, Jésus nous a fait pénétrer jusqu’à sa divinité ; par la foi éclairée de l’Intelligence surnaturelle, « nous voyons sa gloire qui est celle du Fils unique du Père, plein de grâce et de vérité » ( Jn 1,14) ; et de même qu’Il s’est fait participant de notre humble nature humaine, Il se donne dès ce monde à goûter, Lui Sagesse incréée, à cette Sagesse créée que l’Esprit-Saint forme en nous comme le plus sublime de Ses dons.
Heureux donc celui en qui règne cette précieuse Sagesse qui révèle à l’âme la saveur de Dieu et de ce qui est de Dieu ! « L’homme animal, nous dit l’Apôtre, est privé de ce goût qui perçoit ce qui vient de l’Esprit de Dieu » (1 Co 2,14).
Toute la vie en est comme assainie, ainsi qu’il arrive à ceux qui font usage d’aliments qui leur conviennent. Il n’y a plus de contradiction entre Dieu et l’âme, et c’est pour cette raison que l’union est rendue facile : « Où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté », dit l’Apôtre (2 Co 3,17). Tout devient aisé pour l’âme, sous l’action de l’Esprit de Sagesse. Les choses dures à la nature, loin d’étonner, semblent douces, et le cœur ne s’effraie plus autant de la souffrance.
Non seulement on peut dire que Dieu n’est pas loin d’une âme que l’Esprit-Saint a mise dans cette disposition ; mais en outre, il est visible qu’elle Lui est unie. Qu’elle veille cependant sur l’humilité ; car l’orgueil peut encore monter jusqu’à elle, et sa chute serait d’autant plus profonde que son élévation est plus grande.
L’obstacle à ce don de Sagesse, c’est de vivre habituellement dans le péché.
Car, à long terme, un des effets pernicieux du péché c’est de tout durcir : la tête ; le cœur, l’âme, le tempérament. Les anciens appelaient cela la « cardio-sclérose » : on devient de mauvaise humeur, agressif, mécontent. Et les autres doivent tout supporter. Le péché insensibilise, anesthésie aux choses de Dieu. Tandis que la sagesse, elle, adoucit et transforme les cœurs de pierre en cœurs de chair. L’Esprit-Saint imprègne, dit la liturgie, telle une onction, telle une rosée. « Apprenez de Moi, dit jésus, que Je suis doux… » L’homme moins grossier, mais livré à l’esprit du monde, est également impuissant à comprendre ce qui fait l’objet du don de Sagesse et ce que révèle le don d’Intelligence. Il juge ceux qui ont reçu ces dons, et il les blâme ; heureux s’il ne les traverse pas, s’il ne les poursuit pas ! Jésus nous le dit expressément : « Le monde ne peut recevoir l’Esprit de Vérité, parce qu’il ne le voit pas ; et ne le connaît pas » (Jn 14,17).
Un moyen pour recevoir ce don : cultiver des instants de recueillement.
Nous avons tous beaucoup à faire. Mais pour faire bien tout ce qui est à faire, il faut savoir fermer les yeux ; il faut savoir s’asseoir entre deux activités, et se remettre en Présence de Celui qui nous habite. Alors on apprend à goûter l’instant présent, la personne qui est là, la démarche qui reste à faire. Et en y allant, vous goûtez la lumière du soleil ; la douceur des collines, un travail bien fait : En toutes circonstances vous apprenez à goûtez les choses de Dieu.
Pour jouir de ce don, il faut devenir spirituel, se prêter docilement au désir de l’Esprit. Ainsi il arrive qu’après avoir été esclaves de la vie charnelle, nous soyons affranchis par la docilité à l’égard de l’Esprit divin qui nous a cherchés et qui nous a retrouvés.
Que ceux-là donc qui ont le bonheur de désirer le bien suprême, sachent qu’il leur faut être entièrement dégagés de l’esprit profane qui est l’ennemi personnel de l’Esprit de Dieu. Affranchis de sa chaîne, ils pourront s’élever jusqu’à la Sagesse. Le propre de ce don est de procurer une grande vigueur à l’âme et de fortifier ses puissances.
Insistons auprès du divin Esprit, et prions-Le de ne pas nous refuser cette précieuse Sagesse qui nous conduira à Jésus, la Sagesse infinie. Un sage de l’ancienne loi aspirait déjà à cette faveur, quand il écrivait ces paroles dont le chrétien seul a l’intelligence parfaite : « J’ai désiré, disait-il, et l’Intelligence m’a été donnée ; j’ai prié, et l’Esprit de Sagesse est venu en moi » (Sg 7,7).
Dans la nouvelle Alliance, l’Apôtre saint Jacques nous y invite par ses exhortations les plus pressantes : « Si quelqu’un de vous, dit-il, veut avoir la Sagesse, qu’il la demande à Dieu qui donne à tous avec tant de largesse et qui ne reproche pas Ses dons ; qu’il demande avec foi, et qu’il n’hésite pas » (Jc I,5).
Esprit-Saint, nous vous confions (prénoms du couple) pour qu’ils restent fidèles au sacrement du mariage. Nous vous prions de garder leur couple solidement uni grâce à la prière et à l’espérance.
Je vous salue Marie ×3
Le don d’Intelligence
L’Intelligence : intel (de l’intérieur) ligence (lire, comprendre), est un don par lequel nous est facilitée, autant qu’il est possible pour un homme mortel, l’intelligence de la Foi et des divins mystères que nous ne pouvons connaître par les lumières naturelles de notre esprit.
C’est comprendre les choses, les événements et surtout les personnes, de l’intérieur, c’est à dire avec le cœur.
L’extérieur compte bien sûr, l’histoire est tellement importante, mais cela ne suffit pas. Pour bien comprendre quelqu’un et soi-même, il faut comprendre de l’intérieur, avec le cœur. Nous avons besoin d’aborder les choses et les personnes de l’extérieur avec notre intelligence et par observation, mais il nous est possible d’aller plus loin, de nous recueillir, et d’accueillir le don de Dieu pour mieux voir les choses et les personnes de l’intérieur, et les regarder avec le cœur.
L’Esprit-Saint ne nous rend pas savant mais intelligent. Recevoir ce don d’intelligence c’est pouvoir nager comme un poisson dans l’eau, dans la foi, dans le catéchisme. Ce don de l’Esprit-Saint fait entrer l’âme dans une voie supérieure à celle où elle s’est exercée jusqu’alors. La bonté du divin Esprit réserve à l’âme encore d’autres faveurs. Il a résolu de la faire jouir dès ce monde d’un avant-goût de la félicité qu’Il lui réserve dans l’autre vie. Ce sera le moyen d’affermir sa marche, d’animer son courage et de récompenser ses efforts. La voie de la contemplation lui sera donc désormais ouverte, et le divin Esprit l’y introduira au moyen de l’Intelligence.
C’est un don pour la contemplation. A ce mot de contemplation, plusieurs personnes s’inquiéteront peut-être, persuadées à tort que l’élément qu’il signifie ne saurait se rencontrer que dans les conditions rares d’une vie passée dans la retraite et loin du commerce des hommes. C’est une grave et dangereuse erreur, et qui arrête trop souvent l’essor des âmes.
La contemplation est l’état auquel est appelée, dans une certaine mesure, toute âme qui cherche Dieu. Elle est simplement cette relation plus intime qui s’établit entre Dieu et l’âme qui lui est fidèle dans l’action ; à cette âme, si elle n’y met obstacle, est réservé le don d’Intelligence qui consiste dans l’illumination de l’esprit éclairé désormais d’une lumière supérieure. Cette lumière n’enlève pas la foi, mais elle éclaircit l’œil de l’âme en la fortifiant, et lui donne une vue plus étendue sur les choses divines.
Un ensemble d’analogies, de convenances, qui se montrent successivement à l’œil de l’esprit, apportent une certitude pleine de douceur. L’âme se dilate à ces clartés qui enrichissent la foi, accroissent l’espérance et développent l’amour. Tout lui semble nouveau ; et quand elle regarde derrière elle, elle compare et voit clairement que la vérité, toujours la même, est maintenant saisie par elle d’une manière incomparablement plus complète.
Le récit des Evangiles l’impressionne davantage ; elle trouve une saveur inconnue pour elle jusqu’alors dans les paroles du Sauveur. Elle comprend mieux le but qu’Il s’est proposé dans l’institution de Ses sacrements. La sainte liturgie l’émeut par ses formules si augustes et ses rites si profonds.
Quelquefois même le divin Esprit l’instruit par une parole intérieure que son âme entend, et qui éclaire sa situation d’un nouveau jour. Désormais le monde et ses vaines erreurs sont appréciés par elle pour ce qu’ils sont, et l’âme se purifie du reste d’attache et de complaisance qu’elle pouvait encore conserver pour eux.
Le don d’Intelligence répand aussi dans l’âme la connaissance de sa propre voie. Il lui fait comprendre combien ont été sages et miséricordieux les desseins d’en haut qui l’ont parfois brisée et transportée là où elle ne comptait pas aller. Elle voit que si elle avait été maîtresse de disposer elle-même de son existence, elle aurait manqué son but, et que Dieu l’a fait arriver, en lui cachant d’abord les desseins de Sa paternelle Sagesse. Maintenant elle est heureuse, car elle jouit de la paix, et son cœur n’a pas assez d’actions de grâces pour remercier Dieu qui l’a conduite au terme sans la consulter. S’il arrive qu’elle soit appelée à donner des conseils, à exercer une direction par devoir ou par le motif de la charité, on peut se confier en elle ; le don d’Intelligence l’éclaire pour les autres comme pour elle-même. Elle ne s’ingère pas cependant à poursuivre de ses leçons ceux qui ne les lui demandent pas ; mais si elle est interrogée, elle répond, et ses réponses sont lumineuses comme le flambeau qui l’éclaire.
Dans une vie occupée et remplie par des devoirs, au sein même de distractions obligées auxquelles l’âme se prête sans s’y livrer, cette âme fidèle peut se conserver recueillie. Qu’elle soit donc simple, qu’elle soit petite à ses propres yeux, et ce que Dieu cache aux superbes et révèle aux petits (Lc 10,21) lui sera manifesté et demeurera en elle.
C’est dans l’intelligence, il est vrai, que se répand la lumière divine qui est l’objet de ce don ; mais son effusion provient surtout de la volonté échauffée du feu de la charité, selon la parole d’Isaïe : « Croyez, et vous aurez l’intelligence » (Is 6,9).
L’obstacle : c’est d’être superficiel. Il n’est pas intelligent celui qui est toujours agité, qui va au plus pressé. C’est l’activisme, l’agitation, le manque de réflexion. Ne pas rester au seuil de notre âme, à la surface. Ne pas être des TGV qui ne réfléchissent pas. Importance du silence dans notre vie, de nous poser, de souffler, de voir où nous allons et d’où nous venons. Par l’intelligence, l’homme intérieur grandit.
Tel est le don d’Intelligence, véritable illumination de l’âme chrétienne, et qui se fait sentir à elle en proportion de sa fidélité à user des autres dons. Celui-ci se conserve par l’humilité, la modération des désirs et le recueillement intérieur. Une conduite dissipée en arrêterait le développement et pourrait même l’étouffer. Nous l’atteindrons plus sûrement par l’élan de notre cœur que par l’effort de notre esprit.
Moyen pour entrer dans cette intelligence : c’est un proverbe de l’Ecole Française, que saint Vincent de Paul et d’autres ont beaucoup utilisé : « une nuit, une messe ». Cela veut dire « une nuit » : laissons passer un peu de temps, on verra mieux l’essentiel. Un peu de patience même s’il y a urgence. Et « une messe » : nous confions cette situation complètement à Dieu, la remettant dans son grand Vouloir, qui est le salut de tous. Après, on donnera un avis et on prendra une décision avec le regard de Dieu. Cela peut avoir beaucoup de conséquences. Finalement, la décision prise est assez éloignée de notre première réaction ; l’Esprit-Saint nous a rendus plus intelligents.
L’Esprit d’intelligence, se rapporte à la sixième béatitude : « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu » (Mt 5,8). Si le regard de l’esprit n’est point purifié avec soin, l’âme ne peut comprendre nettement, les choses divines et mystiques. Il est écrit, en effet : « L’Esprit-Saint de la discipline fuira la fiction et se dérobera aux pensées qui sont sans intelligence » (Sg I,5). C’est pourquoi Salomon a dit : « Les pensées mauvaises sont une abomination pour le Seigneur. Car les idées perverses séparent de Dieu » (Sg I,3). L’homme qui veut avoir une intelligence pure et lucide, doit donc s’appliquer à écarter les fantômes et les brouillards des mauvaises pensées, et à conserver son cœur en toute diligence et précaution. Aussi le même Salomon a-t-il écrit : « Gardez votre cœur avec toute l’attention possible, parce que c’est de lui que procède la vie » (Pr 4,13).
Nul doute qu’un tel don ne soit d’un secours immense pour le salut et la sanctification de l’âme. Nous devons donc l’implorer du divin Esprit avec toute l’ardeur de nos désirs, en demeurant convaincus que nous l’atteindrons plus sûrement par l’élan de notre cœur que par l’effort de notre esprit.
Adressons-nous à l’Esprit-Saint, en nous servant des paroles de David, disons-Lui : « Ouvrez nos yeux, et nous contemplerons les merveilles de Vos préceptes ; donnez-nous l’intelligence, et nous aurons la vie ».
Esprit-Saint, permettez à (prénoms du couple), de maintenir fermement en eux un grand désir de sainteté malgré leurs souffrances.
Je vous salue Marie ×3
Le don de Conseil
C’est surtout l’Ecriture qui va donner aux chrétiens de rentrer davantage dans le Conseil de Dieu. Ce Conseil, c’est de chercher où est la Volonté de Dieu à long terme.
Le Seigneur voit loin et grand : « Soyez saints, parce que Moi, votre Seigneur, Je suis saint ! »
Ce que le Seigneur nous demande, ce n’est pas de réussir tout de suite, c’est de prendre une décision à long terme, c’est de prendre du recul par rapport à l’avenir, pour mieux correspondre au Vouloir éternel de Dieu.
Attention à une religion ou à une spiritualité trop ponctuelles, trop immédiates. Il faut le grand conseil de Dieu, le grand appel de Dieu ; pour cela, il faut prendre le temps et les moyens de Le chercher : « Avance en eau profonde » dit Jésus à Pierre.
L’Esprit-Saint nous oriente, nous donne la bonne direction, nous fait sentir que c’est dans ce sens-là que nous devons avancer. Dans les diverses situations où nous pouvons être placés, dans les résolutions que nous pouvons avoir à prendre, il est nécessaire que nous entendions la voix de l’Esprit-Saint, et c’est par le don de Conseil que cette voix divine arrive jusqu’à nous. C’est elle qui nous dit, si nous voulons l’écouter, ce que nous devons faire et ce que nous devons éviter, ce que nous devons dire et ce que nous devons taire, ce que nous pouvons conserver et ce à quoi nous devons renoncer.
Par le don de Conseil, l’Esprit-Saint agit sur notre intelligence, de même qu’il agit sur notre volonté par le don de Force. Ce don précieux s’applique à la vie entière ; car il nous faut sans cesse nous déterminer pour un parti ou pour l’autre, et cela nous est un grand sujet de reconnaissance envers l’Esprit divin, de penser qu’il ne nous laisse jamais à nous-mêmes, tant que nous sommes disposés à suivre la direction qu’il nous imprime.
Le Saint-Esprit, par le don de Conseil, arrache l’homme à tous ces inconvénients. Il réforme la nature si souvent excessive, quand elle n’est pas apathique. Il tient l’âme attentive à ce qui est vrai, à ce qui est bon, à ce qui lui est vraiment avantageux. Il lui insinue cette vertu qui est le complément et comme l’assaisonnement de toutes les autres : la discrétion, dont il a le secret, et par laquelle les vertus se conservent, s’harmonisent et ne dégénèrent pas en défauts.
Sous la direction du don de Conseil, le chrétien n’a rien à craindre ; l’Esprit-Saint prend sur lui la responsabilité de tout. Qu’importe donc que le monde blâme ou critique, qu’il s’étonne ou se scandalise ! Le monde se croit sage ; mais il n’a pas le don de Conseil. De là vient que souvent les résolutions prises sous son inspiration aboutissent à un but tout autre que celui qu’il s’était proposé.
Et il en devait en être ainsi ; car c’est à lui que le Seigneur a dit : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et Mes voies ne sont pas vos voies » (Is 55,8).
Nous savons que nous serons jugés sur toutes nos œuvres et sur tous nos desseins ; mais nous savons aussi que nous n’avons rien à craindre tant que nous sommes fidèles à votre conduite. Nous serons donc attentifs : « à écouter ce que dit en nous le Seigneur notre Dieu » (Ps 84).
Obstacle : Avoir un esprit trop indépendant. J’ai trop confiance en mon seul point de vue. Je n’ai pas besoin de conseils. J’avance très sûr de moi-même. Les Pères disaient : « Fou celui qui ne demande pas conseil. Interroge les Anciens, ils te diront. » Fou est celui qui ne compte que sur ses propres batteries qui n’est tourné que sur lui-même, replié : « moi je, moi je… »
Petit moyen : Avoir l’humilité de demander conseil. « En avez-vous parlé au père ? » C’est interroger les Anciens, qui ne sont pas forcément des personnes âgées. Ce conseiller sera quelqu’un de « bon conseil », qui ne vous répondra pas pour vous faire plaisir ni pour faire pression, mais en se mettant devant Dieu.
C’est d’abord dans l’Ecriture que l’on voit ce que Dieu veut de tous et de chacun. Nous avons besoin, au troisième millénaire, de nous nourrir davantage du Conseil et de l’Intelligence que Dieu nous donnera dans les Ecritures : « Ta Parole, Seigneur, est limpide, Elle éclaire les simples »
Que de pièges Il peut nous faire éviter ! Que d’illusions Il peut détruire en nous ! Que de réalités Il nous découvre ! Mais pour ne pas perdre Ses inspirations, il nous faut nous garder de l’entraînement naturel qui nous détermine trop souvent peut-être, de la témérité qui nous emporte au gré de la passion, de la précipitation qui nous sollicite de juger et d’agir, lors même que nous n’avons vu encore qu’un côté des choses, de l’insouciance enfin qui fait que nous nous décidons au hasard, dans la crainte de nous fatiguer par la recherche de ce qui serait le meilleur.
Appelons donc de toute l’ardeur de nos désirs le don divin qui nous préservera du danger de nous gouverner nous-mêmes ; mais comprenons que ce don n’habite que dans ceux qui l’estiment assez pour se renoncer en sa présence. Si l’Esprit-Saint nous trouve détachés des idées humaines, convaincus de notre fragilité, Il daignera être notre Conseil ; de même que si nous étions sages à nos propres yeux, il retirerait sa lumière et nous laisserait à nous-mêmes. Nous ne voulons pas qu’il en soit ainsi pour nous, ô divin Esprit ! Nous savons trop par notre expérience qu’il ne nous est pas avantageux de courir les hasards de la prudence humaine, et nous abdiquons sincèrement devant vous les prétentions de notre esprit si prompt à s’éblouir et à se faire illusion.
Conservez en nous et daignez y développer en toute liberté ce don ineffable que Vous nous avez octroyé dans le Baptême : soyez pour toujours notre Conseil. « Faites-nous connaître Vos voies, et enseignez-nous Vos sentiers. Dirigez-nous dans la vérité et instruisez-nous ; car c’est de Vous que nous viendra le salut, et c’est pour cela que nous nous attachons à Votre conduite. » (Ps 118).
Esprit-Saint, permettez à (prénoms du couple) d’apaiser leurs peurs et de s’abandonner à Votre sainte volonté.
Je vous salue Marie ×3
Le don de Force
La Force est un don qui nous inspire de l’énergie et du courage pour observer fidèlement la sainte loi de Dieu et de l’Eglise, en surmontant tous les obstacles et toutes les attaques de nos ennemis. C’est faire jusqu’au bout ce que nous avons à faire. C’est le devoir d’état, premier et bien fait. C’est surtout l’Ecriture qui va donner aux chrétiens de rentrer davantage dans le Conseil de Dieu. Ce Conseil, c’est de chercher où est la Volonté de Dieu à long terme.
Nous avons tous beaucoup à faire. Mais l’Esprit-Saint nous donnera de faire au mieux tout ce que nous avons à faire aujourd’hui. C’est la grâce d’état : un professeur pour bien enseigner – un étudiant pour bien étudier – C’est encore la grâce de bien vivre sa vie de couple et de famille. Pour un veuf ou une veuve, c’est la grâce d’accueillir et de tirer part de sa nouvelle situation. Bien faire les choses, même à travers les difficultés dans lesquelles nous sommes impliqués.
Un grand échec survient ? La grâce sera de se rappeler que l’Esprit-Saint est là pour m’aider à porter cette épreuve, dans l’état et la situation qui sont les miens. C’est toute la force des martyrs, non pas une force extérieure mais intérieure.
Ainsi Jeanne d’Arc répondant à ses interrogateurs pointilleux : « Passez outre ! »
L’Esprit de Force est semblable à la quatrième béatitude évangélique : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu’ils seront rassasiés » (Mt 5,6). En effet, l’homme qui a faim et soif de la justice, est fort, invincible contre toutes les adversités dont aucune ne peut l’effrayer. Aussi Salomon a-t-il dit « Le juste est plein de sécurité comme un lion, il sera sans aucune crainte » (Pr 38,1), et encore : « le juste, quoi qu’il lui arrive, ne sera pas contristé » (Pr 12,21). C’est de cet esprit qu’étaient animés tous ceux dont parle l’Apôtre en disant : les saints ont éprouvé des railleries et reçu des coups ; ils ont souffert, en outre, les chaînes et les emprisonnements, ils ont été lapidés, coupés, tentés. « Ils ont erré, couverts de peaux de brebis, de peaux de chèvres, indigents, dans l’angoisse, affligés, âmes célestes dont le monde n’était pas digne, courant dans les solitudes, se réfugiant sur les montagnes, dans les grottes et les cavernes de la terre » (Hb 11,36). L’Apôtre en était aussi animé lorsqu’il disait : « Qui nous séparera de la charité de Jésus-Christ ? Sera-ce la tribulation ? » (Rm 8,35) Cet esprit supporte toutes les attaques de la malice d’autrui, et fortifie contre les pièges des ennemis. Aussi l’Epoux, en faisant l’éloge de son épouse, dit-il : « Vous êtes belle, mon amie, suave et belle comme Jérusalem, redoutable comme une armée rangée en bataille » (Ct 6,3).
Dans les difficultés et les épreuves de la vie, l’homme est tantôt porté à la faiblesse et à l’abattement, tantôt poussé par une ardeur naturelle qui a sa source dans le tempérament ou dans la vanité. Cette double disposition avancerait peu la victoire dans les combats que l’âme doit livrer pour son salut. L’Esprit-Saint apporte donc un élément nouveau, cette force surnaturelle qui lui est tellement propre que le Sauveur, instituant ses Sacrements, en a établi un qui a pour objet spécial de nous donner ce divin Esprit comme principe d’énergie.
Deux nécessités se rencontrent dans la vie du chrétien : il lui faut savoir résister et savoir supporter. Quelle ne doit pas être l’assistance du divin Esprit, lorsqu’il s’agit de rendre le chrétien invulnérable aux traits meurtriers qui font tant de ravages autour de lui ? Les passions du cœur de l’homme ne sont pas un moindre obstacle à son salut et à sa sanctification : obstacle d’autant plus redoutable qu’il est plus intime.
Que pourrait-il opposer aux tentations de Satan, si la Force du divin Esprit ne venait le couvrir d’une armure céleste et aguerrir son bras ? Le monde n’est-il pas aussi un adversaire terrible, si l’on considère le nombre des victimes qu’il fait chaque jour par la tyrannie de ses maximes et de ses prétentions ?
Il faut que l’Esprit-Saint transforme le cœur, qu’il l’entraîne même à se renoncer, lorsque la lumière céleste indique une autre voie que celle vers laquelle nous poussent l’amour et la recherche de nous-mêmes. Quelle force divine ne faut-il pas pour « haïr jusqu’à sa propre vie », quand Jésus-Christ l’exige (Jn 12,25), quand il s’agit de faire le choix entre deux maîtres dont le service est incompatible ? (Mt 6,24)
L’Esprit-Saint accomplit tous les jours de ces prodiges au moyen du don qu’Il a répandu en nous, si nous ne méprisons pas ce don, si nous ne l’étouffons pas dans notre lâcheté ou dans notre imprudence. Il apprend au chrétien à dominer ses passions, à ne pas se laisser conduire par ces guides aveugles, à ne céder à ses instincts que lorsqu’ils sont conformes à l’ordre que Dieu a établi.
Quelquefois ce divin Esprit ne demande pas seulement que le chrétien résiste intérieurement aux ennemis de son âme; il exige qu’il proteste ouvertement contre l’erreur et le mal, si le devoir d’état ou la position le réclament. C’est alors qu’il faut braver cette sorte d’impopularité qui s’attache parfois au chrétien, et qui ne doit pas le surprendre quand il se rappelle les paroles de l’Apôtre : « Si j’étais agréable aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ » ( Ga I,10).
Mais l’Esprit-Saint ne fait jamais défaut, et lorsqu’Il rencontre une âme résolue à user de la Force divine dont Il est la source, non seulement Il lui assure le triomphe, mais Il l’établit pour l’ordinaire dans cette paix pleine de douceur et de courage qu’apporte la victoire sur les passions.
C’est un don pour supporter les épreuves. Il est des frayeurs qui glacent le courage et peuvent entraîner l’homme à sa perte. Le don de Force les dissipe ; il les remplace par un calme et une assurance qui déconcertent la nature.
Voyez les martyrs, et non pas seulement un saint Maurice, chef de la légion Thébaine, accoutumé aux luttes du champ de bataille, mais ces Félicité, mère de sept enfants, ces Perpétue, noble dame de Carthage pour laquelle le monde n’avait que des faveurs ; ces Agnès, enfant de treize ans, et tant de milliers d’autres, et dites si le don de Force est stérile en sacrifices. Qu’est devenue la peur de la mort, de cette mort dont la seule pensée nous accable parfois ?
Si l’homme à lui seul est peu de chose, combien il grandit sous l’action de l’Esprit-Saint ! C’est Lui encore qui aide le chrétien à braver la triste tentation du respect humain, l’élevant au-dessus des considérations mondaines qui dicteraient une autre conduite. C’est Lui qui pousse l’homme à préférer au vain honneur du monde la joie de n’avoir pas violé le commandement de son Dieu.
C’est cet Esprit de Force qui fait accepter les disgrâces de la fortune comme autant de desseins miséricordieux du ciel, qui soutient le courage du chrétien dans la perte si douloureuse d’êtres chéris, dans les souffrances physiques qui lui rendraient la vie à charge, s’il ne savait qu’elles sont des visites du Seigneur.
Obstacle : C’est cette lâcheté naturelle, qui nous fait baisser les bras à la première difficulté, laisser les choses, ne rien faire jusqu’au bout, zapper.
Moyen : Se ressaisir. Savoir se reprendre sur un point ou sur un autre, sans dramatiser. « Celui qui reçoit une charge, reçoit aussi la grâce ». Et à une personne qui trouvait toujours de bonnes raisons pour ne rien entreprendre, François de Sales disait : « Il faut aller de l’avant et aimer à la grosse mode. » Il faut persévérer : C’est par votre persévérance que vous sauverez vos âmes. Demeurer, continuer.
Souffrez que nous Vous adressions en forme de demande les vœux que formait Paul pour les chrétiens d’Ephèse, et que nous osions réclamer de Votre largesse : « Cette armure divine qui nous mettra en état de résister au jour mauvais et de demeurer parfaits en toutes choses. Ceignez nos reins de la vérité, couvrez-nous de la cuirasse de la justice, donnez à nos pieds l’Evangile de paix pour chaussure indestructible ; munissez-nous du bouclier de la foi, contre lequel viennent s’éteindre les traits enflammés de notre cruel ennemi. Placez sur notre tête le casque qui est l’espérance du salut, et dans notre main le glaive spirituel qui est la parole même de Dieu » ( Ep 6,11-17)
Savoir être fort contre soi-même, est une rareté qui excite l’étonnement de ceux qui en sont témoins, tant les maximes de l’Evangile ont perdu de terrain ! Retenez-nous sur cette pente qui nous entraînerait comme tant d’autres, ô divin Esprit !
Aidez-nous Esprit-Saint, comme le Seigneur dans le désert,
à venir à bout de tous nos adversaires.
Esprit de Force, faites qu’il en soit ainsi.
Esprit-Saint, nous vous prions de garder les cœurs de (prénoms du couple) brûlants d’amour pour Vous afin que leur mariage porte du fruit et augmente en eux la capacité d’aimer.
Je vous salue Marie ×3
Le don de Science
La Science est un don par lequel nous apprécions sainement les choses créées, et nous connaissons la manière d’en bien user et de les diriger vers leur fin dernière qui est Dieu.
La vraie science, ce n’est pas de tout connaître ni d’avoir réponse à tout. Dieu seul est omniscient. La science que l’Esprit-Saint nous donne est réaliste ; elle grandit nos efforts. C’est le fait de savoir exactement ce que nous devons faire ici et maintenant, au moment présent, afin de plaire à Dieu, de Le contenter (comme disait sainte Thérèse d’Avila) dans la situation, l’état et la vie concrète où nous nous trouvons. Savoir ce que Dieu me demande. C’est tout le réalisme extraordinaire des saints. Je sors de mon moi, de ma niche pour être bien à mon travail ou mon devoir d’état. La vie se simplifie, devient forte, et réaliste. Après la résurrection de la fille de Jaïre, alors que tous les témoins s’étonnent et s’agitent, Jésus dit : « Donnez-lui à manger. »
Pour quelqu’un qui va passer des examens, c’est prendre une heure de détente puis cinq minutes pour dire une dizaine de chapelet à genoux, afin de pouvoir donner ensuite le maximum : c’est cela le don de science. Se ramasser pour donner force, qualité, sobriété, intensité.
C’est le sens de l’aujourd’hui. Donne-nous « aujourd’hui » notre pain de chaque jour disons-nous dans le Notre Père. Voilà ce qu’on demande, car ce que le Seigneur nous donne aujourd’hui, Il nous le donnera encore demain. C’est tout le réalisme de la foi !
Par ce don précieux la vérité apparaît à l’âme, elle connaît ce que Dieu demande et ce qu’il réprouve, ce qu’elle doit rechercher et ce qu’elle doit fuir. Sans la science divine notre vue court le risque de s’égarer, à cause des ténèbres qui trop souvent obscurcissent en tout ou en partie l’intelligence de l’homme.
Ces ténèbres proviennent d’abord :
– de notre propre fonds qui porte des traces trop réelles de la déchéance.
– elles ont encore pour cause les préjugés et les maximes du monde qui faussent tous les jours les esprits que l’on croirait les plus droits.
– enfin l’action de Satan, qui est le Prince des ténèbres, s’exerce en grande partie dans le but d’environner notre âme d’obscurités, ou de l’égarer à l’aide de fausses lueurs.
La foi qui nous a été infusée dans le baptême est la lumière de notre âme. Par le don de Science, l’Esprit-Saint fait produire à cette vertu des rayons assez vifs pour dissiper toutes nos ténèbres. Les doutes alors s’éclaircissent, l’erreur s’évanouit, et la vérité apparaît dans tout son éclat. On voit chaque chose sous son véritable jour, qui est le jour de la foi. On découvre les déplorables erreurs qui ont cours dans le monde, qui séduisent un si grand nombre d’âmes, et dont peut-être on a été soi-même longtemps la victime.
L’Esprit de Science, comme Salomon le dit, c’est : « Plus de savoir, plus de chagrin. » (Ec 1,18). La véritable science, en effet, consiste à savoir que nous sommes mortels, faibles et fragiles, et que, dans cet exil, dans cette prison, dans ce pèlerinage, dans cette vallée de larmes, nous devons souffrir et pleurer.
Aussi, dans la troisième béatitude qui correspond à ce don, est-il dit « Heureux ceux qui pleurent, parce qu’ils seront consolés » (Mt 5,5). Et encore : « Malheur à vous qui riez maintenant : car vous pleurerez » (Lc 6,25).
Le don de Science nous révèle la fin que Dieu s’est proposée dans la création, cette fin hors laquelle les êtres ne sauraient trouver ni le bien ni le repos. Il nous apprend l’usage que nous devons faire des créatures, qui nous ont été données, non pour nous être un écueil, mais pour nous aider dans notre marche vers Dieu. Le secret de la vie nous étant ainsi manifesté, notre route devient sûre, nous n’hésitons plus, et nous nous sentons disposés à nous retirer de toute voie qui ne nous conduirait pas au but. C’est cette Science, don de l’Esprit-Saint, que l’Apôtre a en vue lorsque, parlant aux chrétiens, il leur dit : « Autrefois vous étiez ténèbres ; maintenant vous êtes lumières dans le Seigneur : marchez désormais comme les fils de la lumière » (Ep 5,8).
De là vient cette fermeté, cette assurance de la conduite chrétienne. L’expérience peut manquer quelquefois, et le monde s’émeut à la pensée des faux pas qui sont à redouter ; mais c’est compter sans le don de Science. « Le Seigneur conduit le juste par les voies droites, et pour assurer ses pas il lui a donné la Science des saints ». (Sg 10,10.) Chaque jour cette leçon est donnée. Le chrétien, au moyen de la lumière surnaturelle, échappe à tous les dangers, et s’il n’a pas l’expérience propre, il a l’expérience de Dieu.
Obstacle : C’est de revenir sans cesse sur le passé. Il faut purifier la mémoire sans ressasser. D’autres, plus jeunes, peuvent se projeter dans un avenir lointain, irréel, se déconnecter dans un rêve. Si je suis assujetti à mes envies et que je manque de maturité, de réalisme, de décision, si j’ai la tête dans les nuages, la tête en l’air, ce n’est pas bon, car cela ne permet pas d’avancer. Ce réalisme découle de l’Incarnation. L’Eternel s’est fait Jésus de Nazareth : « Donne-nous aujourd’hui le pain dont nous avons besoin. »
Deux moyens pour grandir dans ce don :
- prière du matin : brève, mais intense, pour se recueillir en présence de Dieu, Lui offrir la journée, le travail, les imprévus. Et demander la force, la lumière et la sagesse de l’Esprit-Saint. Puis un Notre Père, un Je vous salue et la Consécration. Tout mettre dans la main de Dieu : Quel réalisme ! Et quel élan avant de commencer la journée.
- Savoir tirer une leçon de ses difficultés et échecs. Savoir tirer « un plus » de quelque chose qui a été « moins ». C’est tout l’art de Dieu : du péché des hommes, il en a tiré plus d’amour. Pour trouver ce « plus », il faut s’asseoir, réfléchir, comprendre que les causes ont des effets et les effets des causes. Il faut apprendre à dépasser, à tirer des leçons pour entrer dans la vraie science de Dieu. Il est indispensable d’apprendre à se connaître. C’est la science des sages et des saints.
Soyez béni, divin Esprit, pour cette lumière que Vous répandez en nous, que Vous y maintenez avec une si aimable persévérance. Ne permettez pas que nous en cherchions jamais une autre. Elle seule nous suffit ; hors d’elle il n’y a que ténèbres.
Il nous faut donc l’amour de cette Science que Vous nous avez donnée pour que nous soyons sauvés ; l’ennemi de nos âmes la jalouse en nous, cette science salutaire; il voudrait y substituer ses ombres.
Que, selon la parole de Jésus, notre œil soit simple, afin que tout notre corps, c’est-à-dire l’ensemble de nos actes, de nos désirs et de nos pensées, soit dans la lumière (Mt 6,23). Sauvez-nous de cet œil que Jésus appelle mauvais, et qui rend ténébreux le corps tout entier.
Demandons ce don de Science avec Marie, les apôtres, les femmes au Cénacle et les enfants.
Esprit-Saint, nous vous prions pour…(prénoms du couple) afin que leurs coeurs restent animés par la douceur, la patience et la bonté dans leur relation aux autres.
Je vous salue Marie ×3
Le don de la Piété filiale
La Piété est un don par lequel nous vénérons et nous aimons Dieu et les Saints, et nous avons des sentiments de miséricorde et de bienveillance envers le prochain pour l’amour de Dieu.
Il s’agit d’une confiance filiale, c’est à dire à la fois très simple, spontanée, et concrète envers Dieu-Père. C’est l’enfant qui va vers son papa, sa maman avec confiance. Il a une relation simple spontanée avec eux. C’est la relation sans nœud, sans sous entendu avec Dieu. Il n’y a pas d’aparté, pas de nuages. Le Saint Esprit nous apprend à être simples avec Dieu.
Quand on découvre que cette Paternité est unique, on ne peut avoir qu’une piété filiale envers Lui, une confiance à toute épreuve, une spontanéité sans calcul. C’est un élan tout pur vers Dieu. C’est surtout dans la prière qu’on ressent cet élan comme un enfant qui se jette dans les bras de son Père. C’est l’Esprit Saint qui nous faire dire : « Abba ! »
L’Esprit de Piété est semblable à la seconde béatitude de l’Evangile dont le Seigneur a dit : « Heureux ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre »
Dieu a dit, dans Isaïe, de ceux qui sont animés de cet esprit : « L’esprit du Seigneur est sur moi, Il m’a envoyé prêcher à ceux qui sont doux » (Is 61,1). « Moïse était aussi le plus doux des hommes qui vivaient sur la terre » (Nb 12,3). C’est de ces hommes que Job dit : « Le Seigneur élève très haut les humbles : et Il relève ceux qui sont affligés en leur accordant la sûreté. » (Jb 5,12).
Aussi est-il dit de même du Seigneur : « Il sauvera ceux qui sont humbles d’esprit » (Ps 32,19). Au contraire, au sujet des orgueilleux, il est dit : « Dieu résiste aux superbes » (Is 4,6). « Le cœur s’exalte avant la ruine » (Pr 15,18). L’orgueil précipite de haut en bas, l’humilité élève de bas en haut. Enflé de superbe dans les cieux, l’ange tomba dans les enfers : en s’humiliant sur la terre, l’homme monte vers les cieux. Plus on est élevé, plus on doit être humble. Aussi est-il écrit : « plus vous êtes grand, plus il faut vous humilier et vous trouverez grâce devant Dieu. » (Si 3,20), De là vient que le Seigneur lui-même dit à ses disciples : « Celui qui voudra être le premier parmi vous, sera votre serviteur » (Mt 20,27).
Et encore : « Lorsque vous aurez accompli tout ce qui vous a été commandé, dites : nous sommes des serviteurs inutiles » (Lc 17,10). Le Seigneur dit encore : « Apprenez de Moi que Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29). Sans l’humilité, toutes les autres vertus ne peuvent servir de rien. Aussi le bienheureux pape Grégoire, dit : « C’est ce que le Seigneur nous montre évidemment dans le passage où il cite l’exemple du Publicain et du Pharisien ». (Lc 18,10).
C’est le jugement qu’a porté un certain sage qui a dit : « Mieux vaut une humble confession dans le mal qu’on a fait, qu’une exaltation superbe dans le bien qu’on a opéré »
Le cœur du chrétien ne doit être ni froid ni indifférent ; il faut qu’il soit tendre et dévoué ; autrement il ne pourrait s’élever dans la voie à laquelle Dieu, qui est amour a daigné l’appeler. L’Esprit-Saint produit donc en l’homme le don de Piété, en lui inspirant un retour filial vers son Créateur.
« Vous avez reçu l’Esprit d’adoption, nous dit l’Apôtre, et c’est par cet Esprit que nous crions à Dieu : Père ! Père » ! (Rm 8,15.) Cette disposition rend l’âme sensible à tout ce qui touche l’honneur de Dieu. Elle fait que l’homme nourrit en lui-même la componction de ses péchés, à la vue de l’infinie bonté qui a daigné le supporter et lui pardonner, à la pensée des souffrances et de la mort du Rédempteur. Elle voudrait amener tous les hommes à ses pieds, et les outrages qu’Il reçoit lui sont particulièrement sensibles. Sa joie est de voir le progrès des âmes dans l’amour, et les dévouements que cet amour leur inspire pour Celui qui est le souverain bien.
Remplie d’une soumission filiale envers ce Père universel qui est aux cieux, elle est prête à toutes ses volontés. Elle se résigne de cœur à toutes les dispositions de sa Providence. Sa foi est simple et vive. Elle se tient amoureusement soumise à l’Eglise, toujours prête à renoncer à ses idées les plus chères, si elles s’écartent en quelque chose de son enseignement ou de sa pratique, ayant une horreur instinctive de la nouveauté et de l’indépendance.
Ce dévouement à Dieu qu’inspire le don de Piété en unissant l’âme à son Créateur par l’affection filiale, l’unit d’une affection fraternelle à toutes les créatures, puisqu’elles sont l’œuvre de la puissance de Dieu et qu’elles sont à lui. Sa bienveillance pour ses frères est universelle. Son cœur est disposé au pardon des injures, au support des imperfections d’autrui, à l’excuse pour les torts du prochain. Il est compatissant pour le pauvre, empressé auprès de l’infirme.
Une douceur affectueuse révèle le fond de son cœur ; et dans ses rapports avec ses frères de la terre, on le voit toujours disposé à pleurer avec ceux qui pleurent, à se réjouir avec ceux qui sont dans la joie. Telle est, ô divin Esprit, la disposition de ceux qui cultivent le don de Piété que vous avez versé dans leurs âmes.
Le grand obstacle : C’est d’avoir peur de Dieu. Penser que Dieu est comme un gendarme, qu’il va nous arriver malheur parce qu’on n’a pas été à la messe ou qu’on n’a pas fait sa prière. Cette conception est très fréquente et très paralysante. Les formes peuvent varier, avec toujours ce trait commun : c’est une ignorance de ce qu’est la vraie Paternité. De Dieu on connaît Jésus et l’Esprit-Saint, mais très mal le Père. On n’a jamais cet élan filial, comme Jésus sur la Croix qui s’en remet dans les mains de son Père.
Le don de Piété est répandu dans nos âmes par le Saint-Esprit pour combattre l’égoïsme, qui est l’une des mauvaises passions de l’homme déchu, et le second obstacle à son union avec Dieu.
Le meilleur moyen : c’est de fréquenter l’Ecriture. Ne pas revenir d’abord sur sa propre histoire et ses souvenirs de famille. Car Dieu est Père d’une paternité céleste, unique, tellement différente, autre que celle que nous avons pu vivre en positif comme en négatif dans notre propre vie de famille. Le seul moyen c’est l’Ecriture. Il n’y a que Jésus qui nous donne le vrai visage de Dieu : « Personne ne connaît le Père sinon le Fils, et celui à qui le Fils voudra Le révéler. » Alors ensuite, avec cette lumière, on pourra revenir sur les blessures du passé. Déjà dans l’Ancien Testament, Thérèse de l’Enfant Jésus avait entrevu la Paternité de Dieu (Isaïe 40-60). Les psaumes aussi nous révèlent l’élan d’un cœur filial.
Jésus nous a encouragés en nous disant que Son Père céleste « fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants » (Mt 5,45).
Ne souffrez pas, divin Paraclet, qu’une si paternelle indulgence soit un exemple perdu pour nous, et daignez développer dans nos âmes ce germe de dévouement, de bienveillance et de compassion que vous y avez placé au moment où vous en preniez possession par le saint Baptême.
Esprit-Saint, faites fructifier en nous un si précieux don ;
ne permettez pas qu’il soit étouffé par l’amour de nous-mêmes.
Esprit-Saint, nous vous offrons nos épreuves. Nous les déposons à vos pieds afin de repousser l’emprise de Satan sur les pratiques humaines qui blessent notre dignité (Avortement, euthanasie, GPA…).
Je vous salue Marie ×3
Le don de la Crainte du Seigneur
La Crainte de Dieu est un don qui nous fait respecter Dieu, craindre d’offenser sa divine Majesté, et qui nous détourne du mal en nous portant au bien.
Ce ne peut être la peur. Cette crainte, c’est le désir de progresser. Là, se trouve le grand moteur de la vie spirituelle. C’est le désir d’aller plus loin.
La crainte biblique exprimait un fort désir de Dieu, un désir véhément qui prend au ventre. C’était plutôt la crainte de passer à côté, de ne pas avoir compris, de ne pas assez aimer ou de mal répondre à cet amour. « Mon âme a soif de toi après toi languit ma chair, mon âme te désire, terre aride, altérée, sans eau » dit le psaume. Le Saint Esprit nous apprend à désirer Dieu, à nous languir de Dieu.
Le grand moteur de la vie spirituelle, ce n’est pas la Grâce. La Grâce est première, mais inefficace si en moi il n’y a pas ce désir, cette vigilance, cette exigence, cette volonté à aller de l’avant. Il s’agit de vouloir avec une détermination bien déterminée (Thérèse d’Avila). Autrement dit, c’est la crainte de passer à côté de la Grâce du seigneur.
Qui possède la crainte du Seigneur, déteste toute iniquité, selon cette parole du Prophète : « J’ai eu leur péché en horreur et l’ai exécré » (Ps 118,163), et, dans un autre endroit : « J’ai détesté toute voie d’iniquité (Ibid.). » Car il est écrit : « La crainte du Seigneur hait le mal » (Pr 3,7). Job est appelé « un homme craignant Dieu et s’éloignant du mal » (Jb 1,1). Sans cette grâce, la première des grâces et le principe de toute la religion, aucun bien ne peut se produire ni se développer. La crainte du Seigneur est la racine et la gardienne de tous les biens. Aussi l’Ecriture dit-elle : « Si vous ne vous maintenez constamment dans la crainte du Seigneur, votre maison sera promptement renversée » (Si 27,4). Tout l’édifice des vertus, s’il vient à perdre le soutien de ce don, tombe tout de suite en ruine. Aussi Salomon s’écrie-t-il : « Vivez chaque jour dans la crainte du Seigneur, parce que vous aurez l’espérance au dernier jour et votre attente ne sera pas enlevée » (Pr 23,8). De là vient aussi que l’Apôtre s’écrie : « Opérez votre salut avec crainte et tremblement. » (Ph 2,13).
Pourquoi multiplier les citations ? Religion et crainte sont choses corrélatives, et l’une ne peut demeurer sans l’autre. Ainsi « Corneille était un homme religieux et craignant Dieu (Ac 10,2). Nous devons avoir en nous ce sentiment de la même manière dont le bienheureux Job assure qu’il l’éprouve. » (Jb 31,23). Sous l’empire de cette crainte de Dieu, nous abandonnons tout, nous renonçons au monde, et ainsi que le Seigneur l’a dit, nous nous séparons même de nous. « Si quelqu’un veut venir après Moi, qu’il se renonce lui-même » (Lc 9,23).
Cette crainte divine, rend, soumis à la pauvreté, celui qu’elle pénètre parfaitement et elle l’éloigne du mal. Elle est au premier rang parmi les grâces comme la pauvreté l’est dans la série des béatitudes : le Seigneur a dit, en la plaçant comme le fondement des autres vertus : « Heureux les pauvres d’esprit, parce que le royaume des cieux leur appartient »
Le don de crainte rend notre amour de Dieu plus délicat. Ce sentiment repose sur l’idée que la foi nous donne de la majesté de Dieu, en présence duquel nous ne sommes que néant, de sa sainteté infinie, devant laquelle nous ne sommes qu’indignité et souillure, du jugement souverainement équitable qu’il doit exercer sur nous au sortir de cette vie, et du danger d’une chute toujours possible, si nous manquons à la grâce qui ne nous manque jamais, mais à laquelle nous pouvons résister.
Cette crainte de Dieu n’est pas une crainte servile ; elle devient au contraire la source des sentiments les plus délicats.
Le salut de l’homme s’opère donc « dans la crainte et le tremblement », comme l’enseigne l’Apôtre (1 Ph 2,12). Cette crainte, qui est un don de l’Esprit-Saint, n’est pas un sentiment grossier qui se bornerait à nous jeter dans l’épouvante à la pensée des châtiments éternels. Elle nous maintient dans la componction du cœur, quand bien même nos péchés seraient depuis longtemps pardonnés ; elle nous empêche d’oublier que nous sommes pécheurs, que nous devons tout à la miséricorde divine, et que nous ne sommes encore sauvés qu’en espérance. (Rm 8,24.) Elle peut s’allier avec l’amour, n’étant plus qu’un sentiment filial qui redoute le péché à cause de l’outrage qu’il fait à Dieu. Inspirée par le respect de la majesté divine, par le sentiment de la sainteté infinie, elle met la créature à sa vraie place, et saint Paul nous enseigne qu’ainsi épurée, elle contribue à « l’achèvement de la sanctification » (2 Co 7,1).
La crainte n’étouffe pas l’amour ; loin de là, elle enlève les obstacles qui l’arrêteraient dans son développement. Les Puissances célestes voient et aiment avec ardeur le souverain Bien, elles en sont enivrées pour l’éternité ; cependant elles tremblent devant sa majesté redoutable. Et nous, couverts des cicatrices du péché, remplis d’imperfections, exposés à mille pièges, obligés de lutter contre tant d’ennemis, nous ne sentirions pas qu’il nous faut stimuler par une crainte forte, et en même temps filiale, notre volonté qui s’endort si aisément, notre esprit que tant de ténèbres assiègent ! « Servez le Seigneur avec crainte, et tressaillez de bonheur en tremblant devant Lui » (Ps 2,2).
Obstacle : C’est d’avoir perdu ou de n’avoir jamais acquis le sens de la grandeur et de l’absolu de Dieu. Attention à ne pas rabaisser Dieu à mes petites affaires. La familiarité avec Dieu tient trop souvent la place de cette disposition fondamentale de la vie chrétienne, et dès lors tout progrès s’arrête, l’illusion s’introduit dans l’âme, et les sacrements, qui au moment d’un retour à Dieu avaient opéré avec tant de puissance, deviennent à peu près stériles. C’est que le Don de Crainte a été étouffé sous la vaine complaisance de l’âme en elle-même. L’humilité s’est éteinte ; un orgueil secret et universel est venu paralyser les mouvements de cette âme. Elle arrive, sans s’en douter, à ne plus connaître Dieu, par cela même qu’elle ne tremble plus devant lui. Le don de crainte permet d’enlever les obstacles au développement de l’amour. L’obstacle au don de crainte, au bien en nous est l’orgueil. C’est l’orgueil qui nous porte à résister à Dieu, à mettre notre fin en nous-mêmes, en un mot à nous perdre.
Le grand danger de la vie spirituelle, c’est de s’arrêter, de se trouver très bien, ou très mal. C’est ne plus vouloir avancer : c’est la tiédeur. L’esprit d’indépendance et de fausse liberté qui règne aujourd’hui contribue à rendre plus rare la crainte de Dieu, et c’est là une des plaies de notre temps.
Le grand moyen : Développer davantage la reconnaissance et la louange, comme dans les psaumes. La reconnaissance allège et fortifie l’âme. La louange soulève comme un oiseau. « Une âme qui fait oraison, qui dit merci, vole comme une hirondelle. Ceux qui ne font point oraison volent à grande peine, comme une grosse poule », disait François de Sales. L’humilité seule peut nous sauver d’un si grand péril. Qui nous donnera l’humilité ? l’Esprit-Saint, en répandant en nous le Don de la Crainte de Dieu.
Conservez donc en nous, ô divin Esprit,
le Don de la Crainte de Dieu que vous avez répandu en nous dans notre baptême.
Cette crainte salutaire assurera notre persévérance dans le bien,
en arrêtant les progrès de l’esprit d’orgueil.
Esprit-Saint, nous vous confions les personnes qui entourent (prénoms du couple), donnez-leur d’être des présences aimantes, pleine de compassion et de délicatesse.
Je vous salue Marie ×3
Action de grâces pour notre vie
Nous vous remercions, Esprit-Saint, pour tous les dons, grâces, cadeaux, que Vous nous avez offerts dans nos vies.
Je vous salue Marie ×3
O Marie conçue sans péchés, Priez pour nous qui avons recours à vous, (3 fois)
Saint Joseph, Priez pour nous
Saint , Priez pour nous
Nos saints Patrons (récitez les saints patrons du couple et les vôtres), Priez pour nous
Tous les saints du Ciel, Priez pour nous
Nos saints Anges Gardiens, protégez-nous, inspirez-nous le désir de sainteté et gardez-nous dans la joie.
Prière à Notre Dame
du Père Léonce de Grandmaison
Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un coeur d'enfant,
pur et transparent comme une source ;
Obtenez-moi un coeur simple, qui ne savoure pas les tristesses,
Un coeur magnifique à se donner, tendre à la compassion,
un coeur fidèle et généreux, qui n'oublie aucun bien et ne tienne rancune d'aucun mal.
Faites-moi un coeur doux et humble, aimant sans demander de retour,
joyeux de s'effacer dans un autre Coeur, devant votre divin Fils.
Un coeur grand et indomptable,
qu'aucune ingratitude ne ferme, qu'aucune indifférence ne lasse,
Un coeur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ,
blessé de son Amour, et dont la plaie ne guérisse qu'au ciel.
Amen
Bibliographie :
Etoile Notre-Dame, 9 jours pour approfondir les dons et les fruits de l’Esprit-Saint, tiré du livret 40 jours pour vivre une effusion de l’Esprit-Saint.