Décembre 2018

Pour tous les couples qui espèrent accueillir un enfant, ceux qui ont accepté l’idée de ne pas en avoir, pour tous les couples en démarche d’adoption, pour tous ceux qui vivent une grossesse difficile…

« Courage, Calme, Confiance »
(devise empruntée au sanctuaire de Pellevoisin)

Au nom du Père et du Fils et Saint-Esprit. Amen.

Prions en ce jour avec :

Sainte Madeleine-Sophie Barat (1779-1865)

Religieuse, fondatrice de la Congrégation des sœurs du Sacré-Cœur de Jésus,

Commémorée le 25 mai

Prière favorite de sœur Madeleine-Sophie :

« Cœur Sacré de Jésus, je cours et je viens à toi parce que tu es mon unique refuge, ma seule mais certaine espérance.
Tu es le remède à tous mes maux,
le soulagement de toutes mes misères,
la réparation de toutes mes fautes,
le supplément à tout ce qui me manque,
la certitude de toutes mes demandes,
la source infaillible et intarissable pour moi de lumière, de force, de constance, de paix et de bénédiction.
Je suis sûre que tu ne te lasseras pas de moi et que tu ne cesseras de m’aimer, de m’aider et de me protéger, parce que tu m’aimes d’un amour infini.
Aie donc pitié de moi, Seigneur, selon ta grande miséricorde, et fais de moi, en moi et pour moi tout ce que tu voudras, car je m’abandonne à toi avec la pleine et entière confiance que tu ne m’abandonneras jamais »[i].

La Famille


« Consacrer son cœur à Jésus, c’est le consacrer au bonheur. »

« Madeleine-Sophie est une bourguignonne, née le 13 décembre 1779, dans une famille d’artisans tonneliers. Elle était la dernière de trois enfants. Louis, l’aîné, né en 1768, se destinait à l’Église. Ses projets furent différés par la Révolution. Après bien des difficultés, il fut ordonné prêtre clandestinement en septembre 1795 et entra dans la Compagnie de Jésus, lorsque celle-ci fut rétablie sous la Restauration. La seconde, Marie-Louise, se maria en 1793 : elle eut dix enfants »[2].(Sœur et historienne Monique Luirard, Une bourguignonne et une femme dotée d’une culture peu commune)

« La réputation que Jacques Barat, le père de (Madeleine-)Sophie, a laissée dans le pays est celle d’un homme laborieux, patient, et portant dans toutes ses relations, la franche loyauté des gens d’honneur et de foi. Madeleine Foufé, sa mère, se distinguait par un plus haut mérite : c’était une femme remarquable pour sa condition, d’une intelligence élevée et cultivée, surtout d’une piété solide. Il est vrai de dire pourtant que sa famille avait été entachée de jansénisme ; et même à cette époque il y régnait encore une forte prévention contre une dévotion chère aux catholiques : la dévotion au Sacré Cœur. Mais, si Madeleine Foufé avait gardé l’empreinte des erreurs de la secte, elle en avait complètement abdiqué le rigorisme […]. La naissance de Sophie dans la nuit du 12 au 13 décembre de l’année 1779, se passa au moment-même où un violent incendie éclata dans une maison contiguë à l’habitation de la famille. Leur demeure de Jacques Barat fut préservée des flammes ; mais sa femme en ressentit une commotion violente qui mit sa vie en péril et hâta de deux mois le terme de sa délivrance. Ainsi naquit, dans cette nuit tristement illuminée des lueurs de l’incendie, et comme enveloppée de flammes, Mère Madeleine-Sophie. […]. D’ailleurs, lorsqu’elle sut parler, quelqu’un lui demandait : « Qui vous a mise au monde ? » l’enfant ne manquait pas de répondre gravement : « C’est le feu. » On y croyait volontiers tant on voyait l’ardeur et la vivacité dans la petite fille. Ses mouvements, sa démarche, sa parole, son regard, tout en elle dénotait la joie de vivre. […] En même temps se dessinaient les premiers linéaments d’un noble et beau caractère. Sophie avait une horreur instinctive du mensonge, elle préférait endurer toutes les peines du monde plutôt que de sacrifier la vérité »[3]. « Grâce à sa mère qui s’intéressait aux modes culturelles du temps, mais surtout à son frère Louis qui, en attendant d’être ordonné prêtre, était professeur au collège de Joigny, Sophie reçut une éducation exceptionnelle pour une jeune fille de son temps. Elle fut initiée aux matières profanes et religieuses et apprit les langues anciennes et modernes. Commencée à Joigny, sa formation se poursuivit, sous la direction de Louis, à Paris, où elle arriva à l’automne de 1875. Pieuse, la jeune Sophie, dès l’enfance, décida de se consacrer à Dieu. Sa famille était comme beaucoup à Joigny, janséniste. Sous l’influence de Louis, à l’extrême fin du règne de Louis XVI, Sophie Barat fut profondément marquée par la Révolution, en qui elle vit toujours un régime qui, en désorganisant, puis en interdisant le culte, entravant l’enseignement de la foi et pourchassant les prêtres, avait voulu attenter aux droits de Dieu. Elle souffrit, comme toute sa famille, du sort réservé à Louis Barat. Après avoir rétracté son serment de fidélité à la Constitution Civile du Clergé en 1792, Louis fut incarcéré à Paris et échappa par miracle à la guillotine, grâce à la chute de Robespierre ».[2]

Par votre intercession, Sainte Madeleine-Sophie, que le Bon Dieu garde notre couple solidement uni grâce à la prière et à l’espérance.

Je vous salue Marie ×3

La Fécondité


« Dieu est un bien qui aime à se répandre. »

« Sous le Directoire, Sophie Barat commença, dans la prière, à envisager une Congrégation féminine nouvelle qui, pour honorer le Cœur du Christ et pour diffuser l’amour de Dieu, se consacrerait à l’éducation des jeunes filles. Ce projet prit forme grâce au Père Varin que son frère Louis, lui fit rencontrer vers 1800. Joseph Varin lui parla d’une congrégation récente : les « Dilette di Jesu » (Aimée de Jésus), qui avait des objectifs proche des siens ».[2]

« Dans les commencements, racontait le Père Varin aux filles du Sacré-Cœur, lorsque vos premières Mères n’étaient encore que quatre, je les réunissais tous les matins après la messe, et nous conférions ensemble sur notre Société. Une des premières questions proposées fut celle-ci : « Quel en doit être l’esprit ? » La réponse fut bientôt faite. Tous d’une voix nous dîmes : Ce sera la générosité ! Ainsi un amour fort et généreux pour Jésus -Christ, voilà ce qui nous parut devoir être le caractère des Épouses de son Cœur. Nous convînmes en conséquence de bannir de chez nous ces petitesses de couvent, ces retours d’amour-propre, ces sensibilités ou ces antipathies qui sont le défaut des âmes lâches ou partagées. Le sacré Cœur de Jésus ne veut que des âmes grandes » ».

Ce grand esprit aspirait à se produire au dehors par les œuvres du zèle. Celui de Sophie embrassait dès lors le monde entier. Voici ce qu’elle-même racontait plus tard à ses novices :

« Dans ce même temps, un missionnaire qui repartait pour l’île de Madagascar vint nous visiter et nous entre- tenir de ses travaux. Plus tard il nous écrivit pour nous demander si nous ne voulions pas suivre l’exemple de Marie d’Agréda, en nous consacrant au salut des idolâtres. Quand cette lettre m’arriva, je compris aussitôt, par ce qui se passait en moi, que notre Société devait embrasser l’univers ; et cette pensée entra profondément en mon âme, comme un appel de Dieu. Désireuse d’y répondre, je demandai conseil. Il me fut répondu: « Non, vous resterez en France. Là est le champ de vos travaux, vous n’en sortirez guère. » Je me soumis ; et voyant que Dieu ne voulait pas de moi, je me contentai de lui faire cette prière : « Puisque, Seigneur, vous n’agréez pas le désir de votre servante, permettez-moi de vous demander une compagne qui un jour fasse cette œuvre en ma place, et qui le fasse mieux que moi » »[3].

« Le 21 novembre 1800, Sophie Barat prononça ses premiers vœux à Paris. L’année suivante, l’activité apostolique du nouvel institut démarra grâce à l’établissement, à Amiens, d’un premier pensionnat de jeunes filles.

Dès 1804, pour des raisons politiques, la maison d’Amiens se sépara des « Dilette di Jesu ». La même année, Madeleine-Sophie Barat avait été désignée comme supérieure des Dames de l’Instruction Chrétienne, nom qui fut celui de la congrégation jusqu’en 1815, puisqu’il était impossible de faire référence au Sacré-Cœur, compris, depuis les guerres de Vendée, comme un symbole contre-révolutionnaire ».[2]

Par votre intercession, Sainte Madeleine-Sophie, gardez nos cœurs brûlants d’amour pour le Christ afin que notre mariage porte du fruit et augmente en nous la capacité d’aimer.

Je vous salue Marie ×3

La confiance en Dieu


« Tout vent conduit au port quand c’est Dieu qui le dirige. »

« Madeleine-Sophie Barat s’est montrée capable d’affronter l’adversité. Des révolutions ou la venue des libéraux en Italie et en Suisse ont provoqué l’expulsion des Religieuses du Sacré-Cœur. Au sein de sa congrégation, la Fondatrice a été aux prises avec une contestation qui s’est manifestée à deux reprises entre 1809 et 1815 et entre 1839 et 1843. Dans les deux cas, les dissensions portaient sur la spiritualité du Sacré-Cœur et sur la forme de vie religieuse que la Mère Barat avait voulu instaurer. Chaque fois, Madeleine-Sophie a fait face, avec simplicité et humilité, tenant dans les épreuves grâce à une prière profondément enracinée en Jésus-Christ, sachant à la fois pardonner et maintenir son œuvre dans l’esprit des origines ».[2]

Par votre intercession, Sainte Madeleine-Sophie, que nos craintes soient balayées afin de nous abandonner totalement au Christ Jésus.

Je vous salue Marie ×3

La Foi


« Depuis si longtemps que Dieu frappe à la porte de notre cœur, ne Lui ouvrirons-nous pas ? »

« La sœur Barat, bien plus avancée que nous en vertu, dit Mlle Deshayes, elle savourait son bonheur dans le repos de l’union avec son Bien-Aimé. » Quelquefois cependant ses sœurs se plaignaient de ce que : « toujours dans une quiétude profonde, elle ne voyait rien de ce qui se passait autour d’elle. » Dieu absorbait tout son être ; et il n’y avait pas jusqu’à sa physionomie, la douceur de sa voix, la réserve et l’élévation de toute sa personne, qui ne trahissent au dehors, l’habitude d’une conversation qui était dans les cieux. « Cela était si frappant, rapporte sa compagne, que ceux qui la voyaient pour la première fois s’arrêtaient et demandaient quelle était cette jeune personne : à moi-même, cette question se renouvela souvent ». […]

Dans ces états sublimes, il n’y avait guère que la langue des vers et le chant des cantiques qui pussent répondre à ses transports. Voici le témoignage d’une sœur : « Il était certaines strophes qu’elle nous faisait dire de préférence, rapporte le même témoignage ; telle était celle-ci :

Tu vas remplir le vœu de ma tendresse ;

Toi qui me donnas la vie,

Pour te connaître et pour t’aimer !

Quand nous avions chanté, elle reprenait chaque strophe pour la commenter, et alors des torrents d’amour et d’espérance débordaient de son cœur et inondaient les nôtres ».

Mais l’amour a son tourment. Lorsque l’âme s’est élevée à la contemplation de la Beauté infinie, et que de là, redescendant en elle-même, elle n’y trouve que péché et misère, elle se méprise, se hait et ne peut plus se supporter. Ce sentiment d’humilité allait chez la sœur Sophie jusqu’à un trouble dangereux ; elle en souffrit tellement qu’elle dut en demander le remède au Père Varin. Voici sa réponse : « Ma chère sœur, votre lettre m’a touché sensiblement. D’un côté, je vois que notre bon Maître vous attire et vous attache de plus en plus à lui, et qu’il veut que vous trouviez en lui votre bonheur, votre paix et votre joie ; et de l’autre, je vois le démon qui s’efforce de troubler cet heureux état. » Alors il lui rappelle l’esprit du sacré Cœur. C’est d’abord un esprit d’amour : « Ma sœur, connaissez mieux le Cœur de Jésus votre Epoux, et livrez- vous à lui sans craindre aucunement son ennemi et le vôtre. Souvenez-vous que, quelque faute que vous puissiez commettre, il ne vous la reprochera jamais avec aigreur ; et, loin de vous jeter dans le noir de la tristesse, il vous tendra, au contraire, la main avec amour ».

L’esprit du sacré Cœur, c’est encore un esprit de dilatation et de joie. Voici la règle qu’il lui donne pour le discerner : « Quand vous sentirez votre âme s’agrandir, votre cœur se dilater, votre esprit s’éclairer ; quand vous vous sentirez portée à la joie, à la confiance, à l’espérance, dites avec certitude : Voilà l’Epoux de mon âme car c’est ainsi qu’il s’annonce. Lorsque, au contraire, votre âme se trouvera comme serrée, que votre esprit se chargera de nuages, de doutes, d’anxiétés, de perplexités, que votre cœur sera oppressé, porté à la tristesse et au découragement : qui donc fait cela, ma bonne sœur, sinon l’ennemi de votre Epoux et de votre félicité ? Gardez-vous de l’écouter même un seul moment. Ne lui répondez pas : méprisez-le, méprisez-le ! » »[3].

Par votre intercession, Sainte Madeleine-Sophie, que nous maintenions fermement en nous un grand désir de sainteté malgré nos imperfections et nos faiblesses.

Je vous salue Marie ×3 

L’ouverture aux autres


« Les saints sont moins admirables par la sainteté de leur vie, que par leur fidélité à se relever après leurs fautes. »

« Attentive à y répondre de son mieux, la Fondatrice du Sacré-Cœur a travaillé à donner aux femmes un rôle de premier plan pour la reconstitution du tissu social. Elle a aussi révélé de remarquables qualités relationnelles, manifestant de l’aisance aussi bien avec les grands de ce monde qu’avec les enfants et leurs familles. Les plus pauvres savaient trouver auprès d’elle accueil et soutien »[3].

Par votre intercession, Sainte Madeleine-Sophie, nous confions nos amis, famille et connaissances qui attendent la vie. Que l’Esprit-Saint anime en nous douceur et bonté, écoute et présence dans notre amitié pour chacun d’eux.

Je vous salue Marie ×3

 

L’engagement dans la société


« Quand on cherche Dieu, on a déjà ce que l’on cherche. »

« La nouvelle congrégation commençant à essaimer, Sophie Barat fut, en 1806, nommée Supérieure Générale, charge qu’elle devait conserver jusqu’à sa mort. Désormais, l’histoire de Madeleine-Sophie se confond avec celle de sa congrégation.

La Fondatrice voyage à travers la France, puis l’Europe. Elle fonde de nouvelles communautés. Elle définit les activités par lesquelles sa congrégation va se manifester dans le monde pour donner corps au désir de découvrir et manifester l’amour du Cœur du Christ. Des pensionnats, des écoles gratuites sont ouverts. Puis des établissements divers adaptés aux besoins du temps ou des sociétés locales sont créés par les Religieuses du Sacré-Cœur. Mère Barat organise aussi l’œuvre des « retraites », offrant un accompagnement spirituel à des femmes mariées ou non. Pendant toute sa vie, elle mobilise les énergies, soutient les efforts des religieuses par une correspondance géante.

Dès 1818, la Société du Sacré-Cœur essaime des œuvres hors de France. Philippine Duchesne, canonisée en 1988, part pour les États-Unis. La congrégation est la même année, appelée en Italie »[2].

Par votre intercession, Sainte Madeleine-Sophie, nous vous confions toutes les lois et les idées du monde qui blessent la dignité que Dieu nous a donnée (Avortement, GPA, euthanasie, etc.).

Je vous salue Marie ×3

 

Frères et sœurs dans le Christ


« Vous êtes faibles, dites-vous ; mais avez-vous mesuré la force de Dieu ? »

« Cette femme, qui, dans son adolescence, avait rêvé de la vie du Carmel, sut concilier, au cours de sa longue vie, action et contemplation. Elle a créé une vie apostolique nouvelle fondée sur l’intériorité et l’union au Cœur de Jésus.

Madeleine-Sophie mourut à Paris, dans la maison mère du Boulevard des Invalides, le 25 mai 1865, en la fête de l’Ascension. [Elle fut béatifiée par le Pape Pie X, le 24 mai 1908, puis canonisée par Pie XI, le 24 mai 1925]. Longtemps conservée à Bruxelles, rue de l’Abondance, la châsse de Madeleine-Sophie a rejoint Paris le 19 juin 2009. Elle est présente en l’église Saint-François-Xavier dans le VIIe arrondissement »[2]. Sa prière d’intercession a obtenu à de nombreux couples, l’enfant attendu depuis des années. Dans la basilique de Koekelberg en Belgique, une exposition sur sa vie rassemblait photos et témoignages de ces « enfants de la prière » dans un cahier « la Ronde des Enfants de la Prière ». Le 25 mai 2015, l’Eglise a célébré les 150 ans de sa mort »[2].

Par votre intercession, Sainte Madeleine-Sophie, je confie au Seigneur les intentions de chacun des membres de notre groupe de prière.

Je vous salue Marie ×3

Prière à Notre Dame

du Père Léonce de Grandmaison


Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un coeur d'enfant,
pur et transparent comme une source ;
Obtenez-moi un coeur simple, qui ne savoure pas les tristesses,
Un coeur magnifique à se donner, tendre à la compassion,
un coeur fidèle et généreux, qui n'oublie aucun bien et ne tienne rancune d'aucun mal.
Faites-moi un coeur doux et humble, aimant sans demander de retour,
joyeux de s'effacer dans un autre Coeur, devant votre divin Fils.
Un coeur grand et indomptable,
qu'aucune ingratitude ne ferme, qu'aucune indifférence ne lasse,
Un coeur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ,
blessé de son Amour, et dont la plaie ne guérisse qu'au ciel.
Amen