Septembre 2019
Pour tous les couples qui espèrent accueillir un enfant, ceux qui ont accepté l’idée de ne pas en avoir, pour tous les couples en démarche d’adoption, pour tous ceux qui vivent une grossesse difficile…
« Courage, Calme, Confiance »
(devise empruntée au sanctuaire de Pellevoisin)
Au nom du Père et du Fils et Saint-Esprit. Amen.
Prions en ce jour avec :
Notre-Dame de Grâces
(1ère apparition : 10 août 1519)
500ème anniversaire des apparitions de la Vierge à Cotignac (Var, France),
Consécration de la France à la Vierge Marie sur la demande du roi Louis XIII grâce à la naissance miraculeuse de Louis XIV
Prions.
« Mère de la divine Grâce, dans votre apparition au Mont Verdaille, vous nous avez invités à solliciter vos faveurs.
Nous accourons avec confiance implorer votre secours. Accordez aux justes la persévérance, aux âmes tristes la consolation, aux coeurs abattus le courage et la confiance, aux malades la santé, aux pêcheurs le repentir et le pardon, aux âmes du purgatoire soulagement et délivrance, à chacun de nous votre maternelle protection.
Nous implorons surtout votre assistance à l’heure de notre mort. Soyez notre avocate au jugement de Dieu. Nous voulons au ciel vous dire éternellement notre reconnaissance. Notre-Dame de Grâces, priez pour nous ! »
Source : https://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-a-Notre-Dame-de-Graces-a-Cotignac
La Famille
En ces temps faits d’unité et de Foi, où de lourdes menaces pèsent sur l’Europe :En l’an de grâce 1519, la Provence fait partie du Royaume de France depuis 38 ans; son Roi est François 1er. Le peuple, reste profondément chrétien, à la manière du temps; être fidèle, solidaire, travailleur, et être chrétien, c’est tout un. Hélas, comme l’Europe politique, le monde religieux lui-même va connaître déchirements et affrontements. Deux ans plus tôt, le moine augustin Martin LUTHER (1483-1546) venait d’afficher ses 95 thèses sur la porte de la Schlosskirche de Wittenberg. En mars 1519, il assurait encore le Pape Léon X de sa fidélité. Trois ans plus tard, l’Allemagne était à feu et à sang, et bientôt, une bonne partie de l’Europe.
Notre-Dame vient affermir avant les épreuves… : Le 10 août 1519, un bûcheron, Jean de la Baume, gravit le mont Verdaille. Il est seul. Comme d’accoutumée, il commence sa journée par prier. A peine s’est-il relevé qu’une nuée lui apparaît, découvrant la Vierge Marie, et l’Enfant Jésus dans ses bras, qu’entourent Saint Bernard de Clairvaux, Sainte Catherine martyre, et l’Archange Saint Michel. Notre-Dame est debout les pieds sur un croissant de lune. Elle s’adresse alors à Jean à peu près en ces termes: Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux Consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de NOTRE-DAME DE GRACES: et qu’on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. Et la vision disparut. Était-ce une hallucination ? Doutant ou non, le fait est que Jean garda pour lui le message… ce qui lui valut une seconde apparition de la Mère de Dieu et des Grâces! Le lendemain même, 11 août, s’étant rendu au même endroit pour achever sa coupe, il eut la même vision et reçut la même demande. Cette fois, il s’y résolut et redescendit au village sans attendre.
Par votre intercession, Notre-Dame de grâces, que le Bon Dieu garde notre couple solidement uni grâce à la prière et à l’espérance.
Je vous salue Marie ×3
La Foi
Les autorités et les villageois de Cotignac adhèrent dans un même mouvement : Jean est sérieux; la population et ses édiles accordent foi immédiatement au compte-rendu du pieux et sérieux bûcheron. On élèvera donc une petite chapelle à l’endroit des apparitions (laquelle se révélera rapidement trop petite; cinq ans plus tard, on projetait déjà de la remplacer par un sanctuaire d’une taille semblable à celui d’aujourd’hui. Ce sera chose faite en 1537).
La Providence réservait un petit signe aux bâtisseurs de Cotignac, un signe qui ne manqua pas de les encourager. Le 14 septembre, en la fête de l’Exaltation de la Croix, à peine un mois et demi après les apparitions, les travaux avaient déjà commencé après une grande procession de la communauté entière, clergé et syndics en tête, ainsi que nous le rapportent les archives municipales. Et « commençant les fondations de cette église, trouvèrent en terre grande quantité d’ossements, des clous, des ferrailles, des boîtes d’ivoire et une boule de beau cristal, ce qui leur fit croire qu’il y avait là des martyrs enterrés ». C’était plausible car dans l’Empire Romain, sous lequel toute la région fut habitée et mise en valeur, en effet, nombre de chrétiens payèrent de leur vie leur attachement de Foi à Jésus-Christ; la Provence fut christianisée dès le 1er siècle, et les persécutions ne cessèrent en Occident qu’en 311! Les annales de l’Oratoire rapportent qu’à l’ouverture du tombeau, plusieurs malades avaient été guéris.
L’approbation ecclésiastique fut rapidement obtenue, car en date du 17 mars 1521 déjà, par une Bulle, le Pape Léon X accordait une série de privilèges au sanctuaire marial provençal de Cotignac !
Par votre intercession, Notre-Dame de grâces, que nous maintenions fermement en nous un grand désir de sainteté malgré nos imperfections et nos faiblesses.
Je vous salue Marie ×3
La Fécondité
Des signes : Les signes miraculeux n’ont de sens que par rapport à la pédagogie divine: c’est toujours un aspect de l’Evangile qu’ils signifient et actualisent; à leur contact la foi chrétienne un peu assoupie se réveille. Les personnages qui apparurent aux côtés de Notre-Dame et de l’Enfant étaient vraiment des signes pour les gens de Cotignac: ils leur étaient connus. Sainte Catherine d’Alexandrie, martyre d’Egypte au IVe siècle, dont le Roi Saint Louis avait ramené les reliques, était très populaire. A noter: elle fut l’une des voix de Jeanne d’Arc (+1431)!
Non moins connu était Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153); il a laissé d’inoubliables pages sur Marie, et est appelé Docteur de Marie Médiatrice. L’Archange Saint Michel, enfin, dont nous parle surtout le livre de l’Apocalypse, chap. 12, est honoré depuis longtemps comme le protecteur de la grande Famille qu’est l’Eglise. Après les apparitions, l’affluence croissante des pèlerins donne une idée du nombre de grâces accordées – comme Notre-Dame l’avait promis -, au point que les responsables municipaux durent réglementer les pèlerinages (organisation, accueil, etc.) ! En fait, dès 1524, nous disent les archives du village, ils nommèrent des ouvriers afin de gérer le lieu de pèlerinage (les quelques prêtres qui essayaient d’être présents étant débordés par les tâches ministérielles qui leur sont propres !). Ces laïcs et les conseils municipaux qui se succédèrent contribuèrent ainsi au rayonnement spirituel de Cotignac durant près de trois siècles (jusqu’à la Révolution), avec une probité et une compétence qui n’avaient d’égales que leur esprit de Foi et de service d’autrui. Ne nous étonnons pas : à l’époque, les responsables politiques savaient encore combien la vie religieuse des citoyens contribue au sens du Bien, et au Bien Commun.
Par votre intercession, Notre-Dame de grâces, gardez nos cœurs brûlants d’amour pour le Christ afin que notre mariage porte du fruit et augmente en nous la capacité d’aimer.
Je vous salue Marie ×3
La confiance en Dieu
Des grâces collectives : Ce sont surtout les grâces collectives , c’est à dire demandées par toute une population, consuls en tête, que les trop rares archives du XVIème s. mentionnent. Dès 1522, on voit la ville d’Aix faire une démarche auprès de Notre-Dame de Grâces, ce dont témoigne un arrêt de son conseil général daté du 24 décembre et ainsi rédigé : « On enverra une députation et obriers prier pour la ville dans la chapelle de la Vierge Marie des Grâces, aux terres de Cotinato . » Une raison pressante motivait cette démarche, ainsi que celle de la ville de Marseille, quelques mois plus tôt: la menace de la peste. Il semble bien que, de fait, le terrible fléau s’écarta de ces deux villes pendant plus d’un siècle. On connait d’autres démarches religieuses municipales auprès de Notre-Dame: Montfort, Brignoles, La Valette, Digne, Aubagne, et d’autres, pour des raisons très diverses.
La première société sacerdotale de prêtres de l’oratoire en France voit le jour à Cotignac : Mais le besoin d’une Communauté religieuse stable se fait sentir sur la colline. Dès 1586, la petite communauté des prêtres, autour du Chanoine Rollin Ferrier, put s’organiser en société sacerdotale rattachée à l’Oratoire, que Saint Philippe NERI (1515-1595) venait de fonder à Rome. Quelques années plus tard, en 1619, cette première maison de l’Oratoire en France finit par s’agréger à l’Oratoire français, qu’entre-temps le futur Cardinal de Bérulle avait réuni à Paris! Le 10 mai 1629, le Pape URBAIN VIII envoyait une nouvelle lettre (ou Bulle) aux Pères de l’Oratoire; elle n’était qu’un magnifique témoignage de vénération mariale: le Saint-Père y mentionne le célèbre Sanctuaire dédié à la Bienheureuse Marie, dite de Grâce ou des Grâces, vers lequel les fidèles du Christ par reconnaissance ou dévotion, accourent de presque tous les points du monde, à cause des miracles éclatants que Dieu y a opérés . Mais le signe le plus retentissant de l’intercession de Notre-Dame de Grâces devait encore venir.
Par votre intercession, Notre-Dame de grâces, que nos craintes soient balayées afin de nous abandonner totalement au Christ Jésus.
Je vous salue Marie ×3
L’ouverture aux autres
Notre-Dame de Grâces et la naissance miraculeuse de Louis XIV
En 1615, âgé de 14 ans, Louis XIII épousait Anne d’Autriche qui était plus jeune encore. Selon la coutume les époux royaux ne vivent guère ensemble, même plus tard ; de surcroît Richelieu tendra toujours, note Pierre Delattre, à éloigner le Roi de la Reine, dont il craignait l’influence (en faveur de la paix). La Reine avait des appartements au Louvre, et le Roi séjournait habituellement à Saint Germain en Laye. Ceci n’affecta pas, d’ailleurs, la fidélité qu’Anne et Louis se promirent un jour.
On ne s’inquiéta donc pas de la stérilité de leur union avant plusieurs années. Aprés 10 ans de mariage, la question commença à être préoccupante, ne serait-ce que d’un point de vue politique. La Reine priait beaucoup à cette intention. Hélas, en 1630 encore, elle « avait eu une grossesse qui n’avait pas plus abouti que les autres ». On eût dit qu’il faudrait un miracle. Le miracle eut lieu, après 22 ans de mariage, par l’intercession de Notre-Dame de Grâces, et c’est bien ainsi que les royaux parents le virent : ils prénommèrent l’héritier « Louis Dieudonné » (c’est à dire donné par Dieu).
Le frère fiacre reçoit une promesse et une demande du ciel : Le 27 octobre 1637, tandis qu’il était en prière avec ses confrères dans le choeur, le frère Fiacre, eut une soudaine révélation intérieure: la Reine devait demander publiquement qu’on fît en son nom trois neuvaines de prières à la sainte Vierge, et un fils lui serait donné: la première neuvaine à Notre-Dame de Grâces en Provence, la seconde à Notre-Dame de Paris, la cathédrale, et la troisième à Notre-Dame des Victoires, l’église de son couvent. Il faut savoir que deux ans auparavant, encore jeune novice, Frère Fiacre avait reçu la même inspiration, mais avec moins de force et d’urgence. Une nouvelle fois, néanmoins, ses Supérieurs restèrent sceptiques et lui interdirent d’en parler. Ou alors, il faudrait amener une preuve… Six jours plus tard, le 3 novembre vers les 2 heures du matin, le pieux frère dans sa cellule est tiré de sa prière par des cris d’enfant. Étonnement et frayeur: il se trouve en face de la Vierge Marie, qui lui montre sur ses bras un enfant vagissant: « N’ayez pas peur, dit-Elle, je suis la Mère de Dieu, et l’enfant que vous voyez est le Dauphin que Dieu veut donner à la France . »
Et la vision disparaît puis se manifeste à nouveau un court moment mais sans plus dire un mot. Enfin, deux heures plus tard, Marie se fit voir encore, mais seule, et dit: « Ne doutez plus mon enfant de ce que vous avez déclaré à votre confesseur. Pour marquer que je veux qu’on avertisse la Reine de faire trois neuvaines en mon honneur, voilà LA MEME IMAGE qui est à Notre-Dame de Grâces, en Provence, et la façon de l’église ». Et Frère Fiacre vit avec précision le tableau ainsi que le choeur où il se trouvait (comme aujourd’hui). Immédiatement mis au courant, ses Supérieurs qui, comme lui, ne s’étaient jamais rendus à Cotignac, consultèrent des amis qui avaient fait le pèlerinage : les descriptions correspondaient. Le 5 novembre, on rédigea un procès-verbal de tout cela, que toute la communauté des Augustins contre-signa, à l’intention du Cardinal de la Rochefoucauld. Car ces trois neuvaines étaient devenues une affaire d’Etat. Tôt informée, la Reine se mit à croire, dans la Foi, en la réalisation de ces promesses du Ciel transmises par Frère Fiacre. Son époux en entendit parler, de son côté. Mais l’avis du Cardinal était déterminant, et celui-ci se renseignait. Bref, le temps passait… Mais sous une forte inspiration intérieure, le 8 novembre 1637, Frère Fiacre avait déjà commencé les trois neuvaines au nom de la Reine.
Celles-ci se terminèrent le 5 décembre suivant (la Reine l’apprit), soit, ainsi que le fait remarquer discrètement la biographie du vénérable Frère, « précisément neuf mois avant la naissance du futur Roi Louis XIV » ! Aux premiers jours de février 1638, la Reine sentit l’enfant remuer en elle; elle n’eut plus qu’un désir: connaître le fameux Frère Fiacre. L’humble religieux fut donc obligé de se rendre au Louvre où, aussi confus qu’ému, il vit la Reine s’agenouiller devant lui et le remercier. C’est dire combien Anne d’Autriche avait confiance en l’heureux aboutissement de sa grossesse! Peu après, il dut également rencontrer le Roi qui le chargea, ainsi qu’un confrère prêtre, d’aller à Cotignac. Le 7 février, l’ordonnance royale leur prescrivant ce voyage leur parvenait. Le Roi veillait à tout ce qui pouvait faciliter le voyage: en fin de lettre, il ordonnait à tous les gouverneurs et lieutenants généraux de donner aux porteurs du pli libre et sûr passage… en leur faisant toute faveur et assistance si besoin est requis, en tout. Frère Fiacre n’en demandait pas autant pour se mettre en route !
Par votre intercession, Notre-Dame de grâces, nous confions nos amis, famille et connaissances qui attendent la vie. Que l’Esprit-Saint anime en nous douceur et bonté, écoute et présence dans notre amitié pour chacun d’eux.
Je vous salue Marie ×3
L’engagement dans la société
Le Vœu de Louis XIII : Alors que depuis 1635 la France était en guerre avec l’Espagne, alliée à l’Empire, et essuyait de sérieux revers militaires, l’idée de s’engager dans un voeu, de vouer le pays entier à Notre-Dame, était dans l’air. Louis XIII lui-même, Roi pieux, avait déjà esquissé diverses formules de consécration, conseillé par son confesseur, le Père Caussin; en novembre 1637, un texte était enfin soumis au Parlement; il sera signé par le Roi le 10 février 1638 et enregistré comme loi c’est le fameux VOEU DE LOUIS XIII -, (qui sera rappelé chaque année en la fête de l’Assomption de Marie, le 15 août ). Que s’était-il donc passé en cette période ? Le Père Caussin, selon sa biographie, poussa le Roi à promulguer la consécration de la France aussitôt qu’on ne douta plus de la grossesse de la Reine – en février 1638, celle-ci était enceinte de deux mois. Par ailleurs, trois jours avant le 10 février, Louis venait d’envoyer au sanctuaire de Cotignac un Frère Augustin déchaussé de Paris, le frère Fiacre (1609-1684), avec son supérieur, pour qu’y soit célébrée pendant neuf jours la sainte messe, précisait l’ordonnance royale, afin que, par l’offrande de ce grand sacrifice, il plaise à la Divine Bonté d’accorder à la Reine, son épouse, une heureuse lignée et de conduire à la fin désirée le fruit dont toute la France espère qu’elle est enceinte . Le début de la lettre mentionnait les grandes assistances que plusieurs femmes enceintes ont reçues pour la conservation de leur fruit par l’intercession de NOTRE-DAME DE GRACES. Le Roi et la Reine étant absolument sûrs, dans la Foi de l’heureux terme, il devenait absurde, voire indécent d’attendre encore avant de promulguer le fameux VOEU de Louis XIII , conçu comme un remerciement. Trois jours plus tard, le Roi signait donc cette Consécration qui vouait la France à Notre-Dame. La grossesse d’Anne d’Autriche fut ainsi la cause, occasionnelle sans doute, mais aussi déterminante de Pacte du 10 février. Plus encore: il faut dire que cette Consécration fut un acte de foi chrétienne véritable.
Naissance de Louis Dieudonné : Le 5 septembre 1638 naissait l’héritier au trône, regardé par le couple royal comme une grâce obtenue par Notre-Dame de Cotignac, qu’ils prénomment Louis Dieudonné. Louis XIII, annonçant l’heureux événement aux ambassadeurs, s’exprimait ainsi dans sa lettre: « Tout ce qui a précédé la délivrance de la Reine, le peu de durée de son travail et toutes les circonstances de la naissance du Dauphin font voir que ce fils lui est donné de Dieu par la puissante intercession de la Sainte Vierge. »
Quatre ans et demi plus tard, le Roi mourait nommant Anne d’Autriche Régente du Royaume – elle le sera jusqu’en 1661 -. Pour son fils, alors âgé de 5 ans, elle espère une royauté qui soit illuminée par la Foi. En témoigne le tableau qu’elle fit peindre à ce moment du futur Roi idéal, lequel est représenté à genoux, offrant pieusement à Notre-Dame son sceptre et sa couronne (ce ne sera pas exactement l’image que l’histoire retiendra du Roi-Soleil…). Et c’est Frère Fiacre qui est chargé d’acheminer le tableau jusqu’au Sanctuaire de Cotignac, en avril 1644, pour y être appendu.
La visite de reconnaissance de Louis XIV et d’Anne d’Autriche à Notre-Dame de Grâces : La Régente Anne d’Autriche et le Roi Louis XIV, au début de son règne vont avoir l’occasion de venir à Cotignac. Cette occasion leur fut fournie par la signature du Traité des Pyrénées, réconciliant en 1659 la France et l’Espagne. Était prévue une rencontre des deux Rois, sur la frontière commune. Ce sera le samedi 21 février que le cortège royal arrivera à Cotignac. Un seul chemin carrossable (au sens propre!) atteignait alors le Sanctuaire, depuis la route de Montfort. Encore fallut-il l’élargir. Ce chemin de LOUIS XIV – ainsi fut-il baptisé, Louis, la Reine et tout le cortège le suivirent jusqu’à l’escalier qui reçut le même nom. Le jeune Roi, qui avait 21 ans, fit don de sa bague en or et d’un cordon bleu. L’histoire le précise : il s’agit d’un long cordon de moire bleu céleste que portaient les membres du prestigieux ordre de chevalerie du St-Esprit. Louis XIV en était, comme tous les membres de la Famille Royale. C’est le mois de juin suivant qu’avait lieu le 2e grand événement surnaturel de Cotignac: l’apparition de Saint Joseph. De retour à Paris, Louis XIV manda bientôt le Frère Fiacre pour aller offrir en son nom à Notre-Dame de Grâces, plusieurs exemplaires dudit Traité des Pyrénées; ce dont Frère Fiacre s’acquitta en mars 1661, avant de continuer son pèlerinage vers Rome, mandaté cette fois par la Reine Anne. Celle-ci mourait en 1666. Un an après, dans le sanctuaire, Louis XIV faisait apposer une plaque à la mémoire de sa mère, rappelant qu’il fut donné à son peuple par les voeux qu’Anne d’Autriche a faits dans cette église. Elle s’y trouve toujours, bien lisible.
Par votre intercession, Notre-Dame de grâces, nous vous confions toutes les lois et les idées du monde qui blessent la dignité que Dieu nous a donnée (Avortement, GPA, euthanasie, etc.).
Je vous salue Marie ×3
Frères et sœurs dans le Christ
La mort du frère fiacre et la donation de son cœur : A son tour, le 16 février 1684, Frère Fiacre s’endormait dans le Seigneur. L’annonce de sa mort, répercutée par Le Mercure de Paris, fit quelque bruit! Un mois avant sa mort survenue le 16 février 1684, Frère Fiacre avait émis le souhait suivant qui est bien de l’époque:
« Très Sainte Vierge, C’est à l’église de Notre-Dame de Grâces… que j’ai fait le premier pèlerinage… pour obtenir un dauphin à Louis XIII et à Anne d’Autriche, qui m’ont envoyé en ce saint lieu pour demander cette grâce à Dieu, après 22 ans qu’ils ont été sans avoir d’enfants. C’est pourquoi… à la Sainte Vierge (de Cotignac), j’ai signé du plus pur de mon sang… la présente donation de mon coeur. » Frère Fiacre – Paris, le 1er janvier 1684
Et sachant qu’il allait bientôt mourir, il montra ce testament à son Supérieur un peu surpris, lui remit une lettre à faire parvenir au Roi après sa mort et l’assura que ce dernier se chargerait de rendre possible la réalisation de ce voeu! Les choses se passèrent effectivement ainsi. Deux semaines après le retour à Dieu du vénérable Frère, Louis XIV écrivait aux Pères Oratoriens de Cotignac de recevoir le coeur de Frère Fiacre dans leur église, où il fut effectivement gardé. Il ne reste aujourd’hui que le double écrin de plomb qui l’avait contenu. Une plaque indique l’endroit du mur gauche où il a été replacé.
Extrait principal du texte du VOEU DE LOUIS XIII , conçu par le Roi comme un remerciement. Le Roi commence par rappeler, d’une manière générale, les divers événements de son règne dans lesquels s’est manifesté le secours du ciel, comme les divisions des partis, la rébellion protestante et les guerres étrangères; puis, il déclare que ne se trouvant pas assez digne de présenter lui-même ses remerciements à la Souveraine Majesté, il prend pour médiatrice de sa reconnaissance envers Dieu, Celle qui a été la médiatrice des bienfaits. C’est pourquoi il ajoute :
« A ces causes, nous avons déclaré et nous déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge Marie pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, et nous avertissons le sieur Archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons que tous les ans, fête et jour de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand-messe, qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les vêpres dudit jour, il soit fait une procession en la dite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et les corps de ville, avec pareilles cérémonies que celles qui s’observent aux processions générales les plus solennelles ; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises, tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris.
Exhortons pareillement les archevêques et évêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres de leurs diocèses, entendant qu’à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents, et d’avertir tous les peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge d’implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de nos ennemis, qu’il jouisse longtemps d’une bonne paix, que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés, car tel est notre plaisir. »
Donné en Saint-Germain- en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil six cent trente-huit et de notre règne le vingt-huitième.
Par votre intercession, Notre-Dame de grâces, je confie au Seigneur les intentions de chacun des membres de notre groupe de prière.
Je vous salue Marie ×3
Prière à Notre Dame
Prière du Père Léonce de Grandmaison
Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un coeur d’enfant,
pur et transparent comme une source ;
Obtenez-moi un coeur simple, qui ne savoure pas les tristesses,
Un coeur magnifique à se donner, tendre à la compassion,
un coeur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.
Faites-moi un coeur doux et humble, aimant sans demander de retour,
joyeux de s’effacer dans un autre Coeur, devant votre divin Fils.
Un coeur grand et indomptable,
qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse,
Un coeur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ,
blessé de son Amour, et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel.
Amen