Le Culte Marial

Livre des Proverbes VIII, 22-30 : « Écoutez ce que déclare la Sagesse de Dieu : Le Seigneur m’a faite pour lui, principe de son action, première de ses oeuvres, depuis toujours. Avant les siècles j’ai été formée, dès le commencement, avant l’apparition de la terre.
Quand les abîmes n’existaient pas encore, je fus enfantée, quand n’étaient pas les sources jaillissantes. Avant que les montagnes ne soient fixées, avant les collines, je fus enfantée, avant que le Seigneur n’ai fait la terre et l’espace, les éléments primitifs du monde.
Et moi, je grandissais à ses côtés »

Quand le vieillard Siméon Siméon eut pris dans ses bras l’enfant Jésus que Marie présentait au Temple, il bénit Dieu de d’avoir vu le Sauveur, puis s’adressant à la Sainte Vierge, il lui dit : « Un glaive de douleur transpercera votre âme ». La Sainte Vierge savait qu’elle devait souffrir ; par avance elle unissait ses souffrances à celles de son divin Fils, pour notre salut.

C’est au pied de la croix que nous la voyons souffrir le plus. Elle était là avec saint Jean. jésus, ayant vu Marie et le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voilà votre fils ». Ensuite il dit au disciple : « Voilà votre mère ».

Comprenons bien ce que venait de faire Jésus : Il nous donnait sa mère car saint Jean représentait toute l’humanité. Nous sommes donc les enfants de la sainte Vierge. Nous savons qu’elle s’occupe de nous. Jésus a voulu que son premier miracle fût sur la demande de sa mère. C’était à Cana, en Galilée : Jésus, ses disciples de la Sainte Vierge avaient été invités à des noces. Or, il arriva que le vin fut bientôt épuisé.Marie dit à son Fils : « Ils n’ont plus de vin ». Nous savons ce qui suivit : Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau les urnes ». Il y avait là six grandes urnes de pierre. Ils les remplirent jusqu’en haut. Alors Jésus dit : « Puisez maintenant et portez en au maître d’hôtel ». Ils en portèrent. Quand le maître d’hôtel eut gouté cette eau changée en vin, et ne sachant pas d’où il venait, il dit à l’époux : « Tout le monde sert d’abord le bon vin… Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent… »

La Sainte Vierge Marie, Reine du Ciel et de la terre

 

Devons-nous honorer plus la Vierge Marie que les Anges et les Saints ?

Oui, je dois honorer la très Sainte Vierge Marie plus que les anges et les saints parce qu’elle est la Mère de Dieu et aussi ma mère.

Comment devons-nous honorer la Vierge Marie ?

Nous devons l’honorer en l’aimant comme notre mère, en la priant avec confiance et en imitant ses vertus.
Pour honorer la très sainte Vierge Marie, nous pouvons réciter le chapelet, l’Angélus, porter son scapulaire et ses médailles, aller en pèlerinage à ses sanctuaires.

Devons-nous honorer les images de Notre Seigneur, de la Vierge Marie et des Saints ?

 Oui, nous devons honorer leurs images car elles les représentent.
Quand nous nous prosternons devant une parcelle de la vraie croix, ou devant un crucifix, ce n’est pas la croix que nous adorons, mais Jésus Christ mort pour nous sur la croix.

Liturgie et dévotions

Les principales pratiques de dévotion envers la Vierge Marie sont de fêter pieusement ses fêtes, de réciter le chapelet, de porter sur soi le scapulaire et la médaille miraculeuse.
Dans les paroisses, on prie le chapelet.

Source : Catéchisme pour les diocèses de langue française, éditions Clovis, réédition des catéchismes des chanoines Quinet et Boyer, Suresnes, 2015, p.253-256.

 

Liste des fêtes de Marie du calendrier liturgique

8 décembre Solennité de l’Immaculée Conception
1° janvier Solennité de Sainte-Marie, Mère de Dieu
2 février Fête de la Présentation du Seigneur au Temple
11 février Mémoire (facultative) de Notre-Dame de Lourdes
25 mars Solennité de l’Annonciation du Seigneur
31 mai Fête de la Visitation de la Vierge Marie
Samedi après la solennité du Sacré-Coeur Mémoire du Coeur Immaculé de Marie
(le 22 août au calendrier traditionnel)
16 juillet Mémoire (facultative) de Notre-Dame du Mont-Carmel
5 août Mémoire (facultative) de la dédicace de Sainte-Marie-Majeure
15 août Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie
22 août Mémoire de la Vierge Marie Reine
(Le Coeur Immaculé de Marie au calendrier traditionnel)
8 septembre Fête de la Nativité de la Vierge Marie
15 septembre Mémoire de Notre-Dame-des-Douleurs
7 octobre Mémoire de Notre-Dame-du-Rosaire
21 novembre Présentation de la Vierge Marie

 

Aller plus loin...

EXHORTATION APOSTOLIQUE MARIALIS CULTUS DE SA SAINTETÉ LE PAPE PAUL VI SUR LE CULTE DE LA VIERGE MARIE

l’Immaculée conception

Proclamation du Dogme

En 1854, Pie IX, à travers la Bulle « Ineffabilis », proclama solennellement le dogme de l’Immaculée Conception, qui tient en quelques mots : «Nous déclarons, nous prononçons et définissons que la doctrine qui affirme que la Bienheureuse Vierge Marie dès le premier instant de sa conception, par grâce et par privilège spécial de Dieu tout-puissant, en considération des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, fut préservée de toute tache du péché originel, est une doctrine révélée par Dieu, et que, pour cette raison, elle doit être fermement et constamment crue par tous les fidèles.

Le magistère de 1854 à nos jours et la conception immaculée de Marie
Lors du symposium international de mariologie à Rome 2003, Michele Giulio MASCIARELLI, (Pontificia facoltà di teologia « Marianum ») a enseigné sur le thème : Le développement de la doctrine sur la conception immaculée de Marie dans le magistère, de 1854 à notre temps : Pie IX, dans la bulle Ineffabilis Deus (1854), présente Marie dans une perspective personnaliste, dans un contexte trinitaire, et dans la perspective de lutte contre l’ennemi du genre humain : Marie participe à la victoire sur le démon (qui, blessé à mort peut encore faire sentir son effet néfaste). Pie IX avait aussi une intention apologétique : au dogme de l’Immaculée est lié le dogme du péché originel qui constitue une barrière à une vision de l’homme qui serait euphorique (l’homme a besoin d’être sauvé) ou auto-référentielle (l’homme se sauve par lui-même). Le dogme fait donc grandir l’humilité de la foi.

Pie X, dans l’encyclique Ad diem illum laetissimum (1904) situe le dogme de l’Immaculée dans l’histoire du salut : ce dogme a réveillé la foi, et favorisé une nouvelle prise de conscience que nous sommes tous appelés à être « sans tâche ». Tel est le radicalisme chrétien. Le Christ est la cause de tout, en lui nous devenons fils de Dieu, mais Marie est « la cause formelle » c’est-à-dire que nous devons être saints comme Marie est sainte. Pie XII, dans l’encyclique Fulgens corona (1953) voit en Marie celle qui n’a jamais été esclave de Satan. La mission maternelle de Marie postule la grâce et la sainteté. L’Immaculée est belle, et le dogme ouvre à la théologie « la voie de la beauté » (via pulchritudinis). Le concile Vatican II (Lumen Gentium) souligne que Marie appartient à la famille humaine pécheresse mais cela d’une manière pure, immaculée. Elle n’est pas séparée mais elle est insérée d’une manière dynamique dans l’histoire humaine qui chemine vers son accomplissement.

En outre, le Oui de Marie vient après le Oui du Père sur elle : le christianisme est une surprise de Dieu. L’Immaculée a été élue par Dieu avant la création du monde (cf. Eph 1). Paul VI aborde le sujet dans son Credo (Sollemnis professio fidei n°14-15) pour souligner la place dynamique de Marie, et dans l’exhortation apostolique Marialis Cultus pour montrer que le dogme de l’Immaculée ouvre un avenir de grâce et de mission. A un autre niveau, la conférence épiscopale de Puebla a repris le thème en des termes approuvés par Jean Paul II. Pour conclure, l’Immaculée est pour nous un miroir devant lequel notre médiocrité apparaît telle qu’elle est.

Simultanément, l’Immaculée est une prophétie vivante du monde tel que Dieu l’a voulu, pour la filiation et la divinisation, et la théologie du salut doit toujours aller jusque là. Le débat a précisé l’apport de Jean Paul II dans l’encyclique Redemptoris Mater (commentaire d’Ephésiens 1) et dans ses cinq catéchèses sur l’Immaculée (avec l’intéressante perspective de la voie de la beauté). La mission de Marie fut décrite finalement comme une participation au dynamisme des missions des personnes divines.

Source : Enseignement tiré du site internet Marie de Nazareth : Extrait d’un document écrit par Françoise BREYNAERT, Cronaca del XIV simposio internazionale di mariologia, Pontificia facoltà teologica Marianum, Roma 7-10 ottobre 2003, In « Miles Immaculatae, » Anno XXXIX fasc II, 2003, pp. 560-577, p. 560-561.
http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/les-apparitions-le-coeur-immacule-de-marie-et-le-coeur-eucharistique-de-jesus