Décembre 2015

Pour tous les couples qui espèrent accueillir un enfant, ceux qui ont accepté l’idée de ne pas en avoir, pour tous les couples en démarche d’adoption, pour tous ceux qui vivent une grossesse difficile…

« Courage, Calme, Confiance »
(devise empruntée au sanctuaire de Pellevoisin)

Au nom du Père et du Fils et Saint-Esprit. Amen.

Prions en ce jour avec :

Sainte Mère Teresa (1910-1997)

Religieuse, Missionaire en Inde,

Commémorée le 5 septembre

Mere-theresa

Prions avec les mots de mère Teresa : « Tu es le soleil éclaté de l’Amour du père »

Seigneur crucifié et ressuscité, Apprends-nous à affronter les luttes de la vie quotidienne,

Afin que nous vivions dans une grande plénitude.
Tu as humblement et patiemment accueilli les échecs de la vie humaine comme les souffrances de la crucifixion.

Alors les peines et les luttes que nous apporte chaque journée, aides-nous à les vivre comme des occasions de grandir et de mieux te ressembler.
Rends-nous capable de les affronter, plein de confiance en ton soutien.
Fais nous comprendre que nous n’arrivons à la plénitude de la vie qu’en mourant sans cesse à nous mêmes et en nos désirs égoïstes.

Car c’est seulement en mourant avec Toi que nous pouvons ressusciter avec Toi.
Que rien désormais ne nous fasse souffrir ou pleurer au point d’en oublier la joie de ta résurrection.

Tu es le soleil éclaté de l’amour du père,
Tu es l’espérance du bonheur éternisé,

Tu es le feu de l’amour embrasé.
Que la joie de Jésus soit force en nous et qu’elle soit, entre nous, lien de paix d’unité et d’amour. Amen

 La Fécondité

Décembre 1964. Le Pape Paul VI se rend à Bombay pour y présider un Congrès eucharistique international. Des millions de personnes se pressent tout au long des vingt kilomètres de route qui séparent l’aérodrome de la ville. Tous désirent voir et entendre « le plus grand chef religieux du monde ». Parmi les invités au Congrès, figure Mère Teresa de Calcutta. Mais, en route pour le palais, elle croise un homme et sa femme épuisés, le visage sanguinolent, n’ayant plus que la peau sur les os. Mère Teresa s’approche, tente de les soutenir. L’homme a juste le temps de prononcer quelques mots avant de rendre le dernier soupir. Sans hésiter, Mère Teresa charge alors la femme sur ses épaules et l’emmène au Foyer des mourants. Cette femme épuisée représente Jésus qu’il faut secourir en priorité, même au prix d’une rencontre si précieuse avec le Vicaire du Christ. Ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait, dira Jésus au jugement dernier (Mt 25, 40).

Gonxha (Agnès) Bojaxhiu, la future Mère Teresa, est née le 26 août 1910 à Skopje (ex-Yougoslavie). Sa famille, de nationalité albanaise, est profondément catholique. Vers 1928, une grâce venue de la Très Sainte Vierge oriente Gonxha vers la vie religieuse. Elle est reçue à Dublin (Irlande), chez les Sœurs de Notre-Dame de Lorette, dont la Règle s’inspire de la spiritualité des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. […]

Gonxha est attirée par les missions. Ses Supérieures l’envoient aux Indes, à Darjeeling, ville située au pied de l’Himalaya, où elle commence son noviciat, le 24 mai 1929. L’enseignement est la vocation principale des Sœurs de Lorette. Gonxha fera donc la classe aux petites filles, tout en étudiant elle-même en vue d’obtenir son diplôme de professeur. Le 25 mai 1931, elle prononce ses vœux de religion et prend le nom de Sœur Teresa, en l’honneur de sainte Thérèse de Lisieux. Pour achever ses études, Sœur Teresa est dirigée, en 1935, sur le Collège de Calcutta, capitale surpeuplée et insalubre du Bengale. Elle y côtoie la misère : toute une population vit, meurt, naît à même les trottoirs, n’ayant pour toit que le dessous d’un banc, une encoignure de porte, un chariot abandonné, quelques journaux ou cartons… Des enfants meurent à peine nés, et sont jetés à la poubelle, dans le ruisseau, n’importe où. Des morts sont ramassés chaque matin avec les tas d’ordures…

Par votre intercession, Bienheureuse mère Teresa, gardez nos cœurs brûlants d’amour pour le Christ afin que notre mariage porte du fruit et augmente en nous la capacité d’aimer.

Je vous salue Marie ×3

La Famille

Le 10 septembre 1946, dans sa prière, Sœur Teresa perçoit distinctement une invitation de Notre-Seigneur à quitter le couvent de Lorette pour se consacrer au service des Pauvres, en vivant au milieu d’eux. Elle s’en ouvre à sa Supérieure qui la fait attendre afin d’éprouver son obéissance. Au bout d’un an, le Saint-Siège l’autorise à vivre hors de la clôture. Le 16 août 1947, à trente-sept ans, Sœur Teresa revêt pour la première fois un sari (robe traditionnelle des femmes indiennes) de couleur blanche en cotonnade grossière, orné d’un liseré bleu, aux couleurs de la Très Sainte Vierge Marie. À l’épaule, un petit crucifix noir. Dans ses déplacements, elle emporte une petite mallette d’affaires personnelles indispensables, mais pas d’argent. Mère Teresa n’a jamais demandé d’argent; elle n’en a jamais eu en sa possession. Et pourtant ses œuvres et ses fondations ont exigé de très lourdes dépenses. La divine Providence y a toujours pourvu.

À partir de 1949, des jeunes filles de plus en plus nombreuses viennent partager la vie de Mère Teresa. Celle-ci les éprouve longuement avant de les recevoir. En automne 1950, le Pape Pie XII autorise officiellement cette nouvelle fondation, dénommée « Congrégation des Missionnaires de la Charité« .

Durant l’hiver de 1952, un jour où elle va à la recherche des pauvres, elle découvre une femme agonisant dans la rue, trop faible pour lutter contre les rats qui lui rongent les orteils. Elle la porte à l’hôpital le plus proche où, après bien des difficultés, on accepte de recevoir la mourante. L’idée vient alors à Sœur Teresa de demander à la municipalité un local pour y recevoir les agonisants abandonnés. Une maison servant autrefois de résidence aux pèlerins du temple hindou de « Kali la Noire », et utilisée maintenant par les vagabonds et trafiquants de toute espèce, est mise à sa disposition. Sœur Teresa l’accepte. Bien des années plus tard, elle dira, à propos des milliers de mourants qui sont passés par cette Maison : «Ils meurent si admirablement avec Dieu! Nous n’avons jusqu’à présent rencontré personne qui refuse de demander « pardon à Dieu », qui refuse de dire: « Je t’aime, mon Dieu »».

Par votre intercession, Bienheureuse mère Teresa, que le Bon Dieu garde notre couple solidement uni grâce à la prière et à l’espérance.

Je vous salue Marie ×3

La Confiance en Dieu 

Mère Teresa n’a pas d’idées préconçues sur les œuvres à réaliser. Elle se laisse conduire par la Providence et les besoins des pauvres. Un enfant est trouvé en train de manger des ordures. Il se plaint de son estomac: «Qu’as-tu mangé ce matin? – Rien – Et hier? – Rien». Deux ans plus tard, Mère Teresa installe pour recueillir les enfants abandonnés le « Centre d’espérance et de vie ». En fait, ceux que l’on apporte là, enveloppés dans des loques ou même dans du papier, n’ont guère d’espoir de vivre ici-bas. Ils reçoivent alors le baptême et vont tout droit au Ciel.

Beaucoup de ceux qui reviennent à la vie ont été adoptés par des familles de tous pays. «Un enfant abandonné que nous avions recueilli fut confié à une famille très riche, raconte Mère Teresa, une famille de la haute société qui voulait adopter un petit garçon. Quelques mois après, j’entends dire que cet enfant a été très malade et qu’il restera paralysé. Je vais voir la famille et propose: « Rendez-moi cet enfant: je vous le remplacerai par un autre en bonne santé. – Je préférerais qu’on me tue que de me séparer de cet enfant! » répond le père en me regardant, le visage tout triste». Quelle leçon d’amour!

Mère Teresa remarque : «Ce dont les pauvres manquent le plus, c’est de se sentir nécessaires, de se sentir aimés. C’est l’état de bannissement que leur impose leur pauvreté qui les ulcère. Pour toutes sortes de maladies, il y a des remèdes, des traitements, mais quand on est indésirable, s’il n’y a pas de mains serviables et de cœurs aimants, alors il n’y a pas d’espérance de vraie guérison».

Par votre intercession, Bienheureuse mère Teresa, que nos craintes soient balayées afin de nous abandonner totalement au Christ Jésus.

Je vous salue Marie ×3

La Foi

Mère Teresa est mue dans toutes ses actions par l’amour du Christ, par la volonté de «faire quelque chose de beau pour Dieu», au service de l’Église. «Être catholique a pour moi une importance totale, absolue, dit-elle. Nous sommes à la totale disposition de l’Église. Nous professons pour le Saint-Père un grand amour, profond et personnel… Nous devons attester la vérité de l’Évangile en proclamant la parole de Dieu sans crainte, ouvertement, clairement, selon ce que l’Église enseigne».

«Le travail que nous réalisons n’est pour nous qu’un moyen de concrétiser notre amour du Christ  Nous sommes livrées au service des pauvres les plus pauvres, c’est-à-dire du Christ dont les pauvres sont la douloureuse image  Jésus dans l’Eucharistie et Jésus dans les pauvres, sous les apparences du pain et sous les apparences du pauvre, voilà ce qui fait de nous des Contemplatives au cœur du monde».

L’adoration du Saint-Sacrement tient une place importante dans la journée des Missionnaires de la Charité. Elles communient chaque jour et reçoivent chaque semaine le sacrement de pénitence. «La confession est un acte magnifique, un acte de grand amour. Elle est ce moment où je permets au Christ d’ôter de moi tout ce qui divise, tout ce qui détruit. Pour la plupart d’entre nous existe le danger d’oublier que nous sommes des pécheurs et que nous devons nous rendre en confession comme tels».

Une dévotion toute particulière à la Très Sainte Vierge existe chez les disciples de Mère Teresa. «Marie est notre guide, la cause de notre joie. Priez-la. Dites le Rosaire, afin que la Vierge soit toujours avec vous, vous protège, vous aide. Introduisez la prière dans vos familles. La famille où l’on prie ensemble demeure unie».

Par votre intercession, Bienheureuse mère Teresa, que nous maintenions fermement en nous un grand désir de sainteté malgré nos imperfections et nos faiblesses.

Je vous salue Marie ×3

L’engagement dans la société

Dans le courant des années 1960, l’œuvre de Mère Teresa s’étend à presque tous les diocèses de l’Inde. En 1965, des Religieuses partent au Vénézuela. En mars 1968, Paul VI demande à Mère Teresa d’ouvrir une maison à Rome. Après avoir visité la banlieue de la ville et constaté que la misère matérielle et morale existe aussi dans les pays « développés », elle accepte. En même temps, les Sœurs oeuvrent au Bangladesh, pays dévasté par une horrible guerre civile. De nombreuses femmes ont été violées par des soldats : on conseille à celles qui sont enceintes, d’avorter. Mère Teresa déclare alors au gouvernement qu’elle et ses Sœurs adopteront ces enfants, mais qu’il ne faut à aucun prix, «qu’à ces femmes qui n’avaient fait que subir la violence, on fasse désormais commettre une transgression qui les accompagnerait tout au long de leur vie».

Mère Teresa a toujours lutté avec une grande énergie et un courage sans pareil contre toute forme d’avortement. Elle est persuadée, à juste titre, que dès la conception, l’embryon est un homme et qu’il possède un droit inaliénable à la vie. Aucune personne, aucune autorité, aucune raison ne peuvent disposer de la vie des enfants innocents.

Au Yémen, pays musulman où aucune influence chrétienne n’a pénétré depuis huit cents ans, Mère Teresa accepte d’envoyer des Sœurs à condition qu’elles puissent emmener un prêtre avec elles. Dans les années 1980, l’Ordre fonde en moyenne quinze nouvelles maisons par an. À partir de 1986, il s’installe dans des pays communistes, jusque-là interdits à tout missionnaire: l’Éthiopie, le Sud-Yémen, l’URSS, l’Albanie, la Chine.

En mars 1967, l’œuvre de Mère Teresa s’est accrue d’une branche masculine : la « Congrégation des Frères Missionnaires ». Et en 1969, est née la Fraternité des collaborateurs laïcs des Missionnaires de la Charité.

Par votre intercession, Bienheureuse mère Teresa, nous vous confions toutes les lois et les idées du monde qui blessent la dignité que Dieu nous a donnée (Avortement, GPA, euthanasie, etc.).

Je vous salue Marie ×3

L’ouverture aux autres

Si on lui demande d’où vient sa force morale, Mère Teresa confie : «Mon secret est infiniment simple. Je prie. Par la prière, je deviens une dans l’amour avec le Christ. Le prier, c’est L’aimer». L’amour est indissolublement uni à la joie. «La joie est prière, par le fait qu’elle loue Dieu: l’homme est créé pour louer. La joie est l’espoir d’un bonheur éternel. La joie est un filet d’amour pour attraper les âmes. La vraie sainteté consiste à faire la volonté de Dieu avec le sourire».

Après plusieurs hospitalisations, Mère Teresa s’est éteinte dans la paix du Seigneur, à Calcutta, le 5 septembre 1997. À la nouvelle de sa mort, le Pape Jean-Paul II résumait ainsi sa vie: «Sa mission commençait à l’aube devant l’Eucharistie. Dans le silence de la contemplation, Mère Teresa entendait retentir le cri de Jésus sur la Croix: J’ai soif. Ce cri, conservé au fond du cœur, la poussait sur les routes de Calcutta et de toutes les banlieues du monde, à la recherche de Jésus, chez le pauvre, l’abandonné, le mourant  Mère Teresa, inoubliable mère des pauvres, est un exemple éloquent pour tous» (Angélus du 7 septembre 1997).

Par votre intercession, Bienheureuse mère Teresa, nous confions nos amis, famille et connaissances qui attendent la vie. Que l’Esprit-Saint anime en nous douceur et bonté, écoute et présence dans notre amitié pour chacun d’eux.

Je vous salue Marie ×3

Frères et sœurs dans le Christ

Bien des fois, Mère Teresa a répondu à des jeunes qui voulaient venir l’aider en Inde, de rester dans leur pays pour y exercer la charité envers les « pauvres » de leur milieu habituel. Voici quelques-unes de ses suggestions : «En France, comme à New York et partout, combien les êtres ont faim d’être aimés: ça c’est une pauvreté terrible, sans comparaison avec la pauvreté des Africains et des Indiens… Ce n’est pas tant combien l’on donne, mais c’est l’amour que nous mettons à donner qui compte…
Priez pour que cela commence dans votre propre famille. Les enfants n’ont souvent personne pour les accueillir quand ils reviennent de l’école. Quand ils se retrouvent avec leurs parents, c’est pour s’asseoir devant la télévision, et ils n’échangent aucune parole. C’est une pauvreté très profonde…
Vous devez travailler pour gagner la vie de votre famille, mais ayez aussi le courage de partager avec quelqu’un qui n’a pas – peut-être simplement un sourire, un verre d’eau -, de lui demander de s’asseoir pour parler quelques minutes; peut-être seulement écrivez une lettre pour un malade à l’hôpital… Et le mieux, c’est que nous allions à Nazareth et regardions comment vit la Sainte Famille: Faites de votre famille un autre Nazareth. Aimez Jésus! Souvent, au cours de la journée, dites-vous: « Jésus est dans mon coeur. Je crois à ton amour tendre pour moi et je t’aime, Jésus ». Il faut le dire et le répéter constamment.
Et vous verrez la force, la joie et la paix qui seront vôtres, grâce à cet amour que vous portez à Jésus. Et vous pourrez aimer les autres comme Jésus vous aime
».

Il nous est possible d’aimer les autres comme Jésus, car, si nous vivons dans la grâce de Dieu, le Saint-Esprit, qui est l’Amour, habite en nous (cf. Jn 14, 18). Les moines Lui demandent de diffuser sa Charité en vos cœurs, pour que vous soyez ses témoins, à l’exemple de Mère Teresa de Calcutta. Ils prient pour vous et tous ceux qui vous sont chers, vivants et défunts.

Par votre intercession, bienheureuse Mère Teresa, je confie au Seigneur les intentions de chacun des membres de notre groupe de prière.

Je vous salue Marie ×3

Prière à Notre Dame

du Père Léonce de Grandmaison


Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un coeur d'enfant,
pur et transparent comme une source ;
Obtenez-moi un coeur simple, qui ne savoure pas les tristesses,
Un coeur magnifique à se donner, tendre à la compassion,
un coeur fidèle et généreux, qui n'oublie aucun bien et ne tienne rancune d'aucun mal.
Faites-moi un coeur doux et humble, aimant sans demander de retour,
joyeux de s'effacer dans un autre Coeur, devant votre divin Fils.
Un coeur grand et indomptable,
qu'aucune ingratitude ne ferme, qu'aucune indifférence ne lasse,
Un coeur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ,
blessé de son Amour, et dont la plaie ne guérisse qu'au ciel.
Amen

Bibliographie :

Lettre de Dom Antoine Marie osb, abbé l’Abbaye Saint-Joseph de Clairval, 25 avril 1998, Lien web