Saint Gilles ou Égide (640-720)

 

st gilles l'ermite

Ermite, Saint Patron des cancéreux, des estropiés, des femmes stériles, des enfants atteints de convulsions, des dépressifs, des sidéens

Commémoré le 1er septembre

« Saint Gilles était d’Athènes. Il vint vivre en ermite en Provence au VIIème siècle. Il sera chaleureusement accueilli à Arles, puis au bord du Gardon par saint Vérédème avant de se retirer en ermite dans la Vallée Flavienne.

Son éducation fut brillante, comme elle devait être pour un jeune homme de race royale. On lui a attribué de remarquables ouvrages de médecine et de poésie; mais sa science était surtout celle des Saints.

Un jour qu’il se rendait à l’église, il rencontre un pauvre mendiant malade et presque nu, qui lui demande l’aumône. Ému de compassion, Gilles se dépouille de sa riche tunique et la lui donne: à peine le malheureux en est-il revêtu, qu’il se trouve en parfaite santé. Le jeune homme comprit, à ce miracle, combien l’aumône est agréable à Dieu. Peu de temps après, à la mort de ses parents, il distribua tous ses biens aux pauvres et se voua lui-même à la pauvreté, à la souffrance et à l’humilité. Mais Jésus-Christ ne Se laissa pas vaincre en générosité, et les miracles se multiplièrent tellement sous les pas du saint jeune homme, qu’il en fut effrayé lui-même et se résolut à quitter son pays et à faire voile pour l’Occident. Pendant la traversée, il calma par ses prières une effroyable tempête et débarqua bientôt à Marseille, où il guérit la fille de son hôtesse.

Mais il lui fallait la solitude; il la trouva dans une grotte sauvage, où, dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vécut que pour Dieu. Ses jours, ses nuits presque entières s’écoulaient dans une prière continuelle, dans l’adoration et la contemplation. Il jeûnait tous les jours; le lait d’une biche de la forêt, que Dieu lui envoyait, suffisait à son entretien.

Depuis trois ans, Gilles habitait ce lieu solitaire, quand un jour Wamba, roi des Visigoths d’Espagne, vint chasser jusque dans les forêts voisines avec une suite nombreuse. La biche qui nourrissait le saint ermite, poursuivie par les chiens allait succomber; enfin, exténuée de fatigue, elle vint se jeter aux pieds de son maître. Gilles, ému jusqu’aux larmes, pria le Seigneur de protéger la vie de l’innocent animal. Une flèche, lancée par un chasseur, vint frapper la main de l’homme de Dieu et lui fit une blessure qui ne devait jamais guérir. La biche était sauvée, car le roi, plein d’admiration pour cet homme qui lui apparaissait avec l’auréole de la sainteté sur le front, donna ordre de cesser la poursuite. Il fit même, à la demande de Gilles, bâtir là un monastère.

Devenu abbé, Saint Gilles conseilla les plus grands, pape et rois. On raconte qu’un grand personnage (Charles Martel ou Charlemagne ?) lui avait demandé l’absolution pour un très grand péché (inceste). Alors que Saint Gilles célébrait la Messe, un ange plaça sur l’autel un parchemin où était consignée la faute. Au fur et à mesure du déroulement de l’office, les traces écrites du péché s’effacèrent sur le parchemin.

Après avoir dirigé quelques temps ce monastère, Gilles chercha de nouveau la solitude, et revint enfin terminer ses jours parmi ses chers religieux.

Saint Gilles est représenté avec une biche, poursuivie par des chasseurs, ou tantôt en abbé bénédictin, avec la crosse. On le représente aussi en Italie avec une fleur de lys (giglio signifiant « lys » en italien).

Sur son tombeau fut construite l’abbaye de Saint-Gilles-du-Gard, alors port de mer, étape de pélerinage sur le chemin de Rome et de Compostelle. Gilles a toujours son tombeau dans la crypte de l’abbatiale.

Au Moyen Age, le culte de Saint Gilles était très important, non seulement en Provence et dans le Languedoc mais dans la plupart des pays de la chrétienté. Il était surtout vénéré comme saint auquel on se confessait le plus volontiers, puisqu’il assurait l’absolution.

Son culte se répandit rapidement, de nombreux pèlerins venus des pays les plus lointains (Flandres, Danemark, Hongrie, Norvège, Pologne…) s’acheminèrent vers son tombeau, invoquant saint Gilles contre la peur et le feu, pour la guérison des maladies nerveuses et pour la protection des enfants. Des villes et des villages en France et à l’étranger portent son nom et plus de 2000 églises le désignèrent comme patron. Patron des estropiés, on l’invoque contre le cancer, la stérilité des femmes et la folie ».

Sources :

http://christroi.over-blog.com/article-35518373.html

  • – La Bible et les Saints, Encyclopédie Tout l’Art, Flammarion, Gaston Duchet-Suchaux, Michel Pastoureau, 1994 – ISBN : 2-09-012256-8
  • – Les saints qui guérissent en Normandie, Hippolyte Gancel, Éditions Ouest France, 2006 – ISBN : 2-7373-3565-5
  • – La Légende Dorée